Les Cavaliers Randonneurs Alpins

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Des Cavaliers Randonneurs Alpins


 Le Pied selon Wikipedia

Le Cheval Pied nu 

La Ferrure 

La mécanique du sabot 

Le Parage

Témoignages 

Le Cas Olyia 

Naviculaire et Pieds nus 

Sauvage et Domestique  


Contact: max.boudouin@hotmail.fr

 

 





Le Pied selon:     http://fr.wikipedia.org/wiki/Accueil

Le pied constitue l'extrémité des membres du cheval, de l'âne et des autres équidés. Il est un élément essentiel de la locomotion ce qui justifie pleinement l'expression « Pas de pied, pas de cheval». Le cheval est un périssodactyle, à nombre impair de doigts - en l'occurrence un seul - dont le poids du corps est supporté par le doigt médian. En anatomie comparée, le pied du cheval correspond donc aux deux dernières phalanges du doigt médian de l'espèce humain.

Généralités sur l'aspect extérieur
En fonction de son utilisation, un cheval peut avoir des formes de pied différentes bien que ceci ne soit pas déterminant sur ses performances. Ainsi un cheval travaillant sur le plat (course de galop ou de trot, dressage) peut être pourvu de sabots étroits alors qu'un cheval devant sauter (saut d'obstacles, concours complet) aura besoin d'un pied plus large afin que sa surface de réception soit suffisante pour amortir le saut.

Comparaison des sabots des deux pieds antérieurs

D'autre part, un cheval aux pieds étroits évoluera mieux sur terrain sec et pierreux, alors que celui aux pieds larges sera mieux porté sur un sol fouillant.

La ferrure et le parage des pieds ont également une incidence sur le développement du sabot et peuvent favoriser certaines allures. Ainsi chez les trotteurs de course, on recherchera une surcharge en poids de la pince, afin d'augmenter l'amplitude des battues de trot.

La comparaison de la forme des sabots chez un même cheval peut donner des indications précieuses. Par exemple, si un sabot antérieur est plus large que l'autre, cela signifie que le cheval s'appuie plus souvent dessus. Cet appui plus marqué peut être le résultat d'une compensation, le cheval soulageant un membre controlatéral douloureux, ou d'une anomalie de locomotion provenant elle-même d'un défaut, d'une lésion ou d'une douleur dans une autre partie du corps. Un examen d'ensemble attentif est indispensable afin de déterminer et localiser la cause de cette déformation pour prévenir toute boiterie future.

A noter que pour les cavaliers, lorsqu'ils sont à cheval, la forme seule des sabots, tant qu'elle n'impacte pas la locomotion de l'équidé, n'a pas d'influence sur leur confort propre. La souplesse des articulations et la longueur du paturon jouent par contre un rôle déterminant sur les sensations du cavalier.

Évolution

Évolution du pied du cheval
Les premiers équidés, tel Eohippus (hyracotherium) pendant l’Éocène, il y a environ 54 millions d’années, possédaient quatre doigts à l’extrémité de leurs membres thoraciques et trois aux membres pelviens. Les membres se terminaient par un coussinet plantaire souple aux lieu et place du sabot.

Au cours de l’Oligocène, il y a environ 30 millions d’années, la régression des forêts a contraint l’ensemble des équidés à gagner les prairies et les steppes. Devant s’adapter à un sol plus dur et à un milieu plus ouvert, fréquenté par de nombreux prédateurs, et devant donc développer leurs aptitudes à la course, les équidés tels Merychippus et Hipparion ont vu leur nombre de doigts reposant sur le sol se réduire à trois. À la fin du Pliocène, il y a moins de deux millions d’années, apparaît enfin le doigt unique du Pliohippus, précurseur du cheval moderne. Il possède par contre un sabot fendu, que perdra enfin le genre Equus, regroupant ânes, onagres, zèbres, chevaux domestiques et cheval de Przewalski.

Le cheval était classé dans l'ordre des solipèdes, c'est-à-dire qu'il « n'a pour tout vestige des doigts latéraux que deux stilets placés aux deux côtés de l'os du canon» Cette dénomination est aujourd'hui obsolète.

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Anatomie

 Vu de l'extérieur, le pied est composé de trois parties principales : la couronne, zone intermédiaire entre le paturon et le sabot; le sabot, qui contient et protège les parties sensibles qui terminent les membres et la surface solaire en contact avec le sol.

Si la structure des pieds antérieurs et postérieurs est identique, en revanche les sabots des antérieurs sont plus bas et évasés que les sabots postérieurs. Leur paroi est moins verticale, leur ligne de pince est plus inclinée sur l'horizontale. Le contour de la face solaire, presque circulaire sur les membres thoraciques, est ogival sur les membres pelviens. La sole présente une concavité plus marquée sur le postérieur.

Structures ostéo-articulaires

Les structures osseuses sont la troisième phalange, ou os du pied, articulé avec la seconde phalange ou os de la couronne et l'os naviculaire ainsi nommé en raison de sa forme rappelant une nacelle. Les deux cartilages latéraux prolongent vers l'arrière la troisième phalange.

Le tendon de l'extenseur du doigt est inséré sur la face antérieure de l'os du pied au niveau du processus extensorius, il participe à l'extension du pied.

Le ligament suspenseur du boulet englobe les os sésamoïdes proximaux et s'unit avec le tendon de l'extenseur. Ce ligament correspond au résidu évolutif du muscle interosseux III, mais est, chez le cheval, entièrement tendineux et ne comporte plus de fibre musculaire. Il participe à la stabilité du pied lors de l'extension forcée.

L'appareil fléchisseur est principalement composé de deux muscles, dont seule la partie tendineuse apparaît au niveau du pied. Le tendon du fléchisseur superficiel (ou tendon perforé) s'insère sur la partie inférieure de l'os du paturon et sur le bourrelet de l'os de la couronne. Le tendon du fléchisseur profond (ou tendon perforant) est inséré sur les deuxième et troisième phalanges en passant par-dessus l'os naviculaire. Le tendon perforant traverse le perforé au niveau de la manica flexoria ou anneau du perforé.

Considérant la masse et la motricité des chevaux, les articulations sont parfaitement adaptées à des sollicitations importantes. Ainsi, les articulations sont stabilisées par une puissante capsule articulaire tapissée par une membrane appelée synoviale qui secrète le liquide synovial, un lubrifiant.

Autres structures internes

Le coussinet plantaire est un tissu élastique, situé entre les cartilages latéraux. Il joue un rôle d'amortisseur.

Le tissu kéraphylleux est fortement uni à la corne. En raison de son aspect, il est nommé chair feuilletée dans la partie ne reposant pas sur le sol, chair veloutée, dans la partie correspondant à la sole.

 

Sabot : Anatomie

Le sabot est une boîte cornée qui contient les parties vives du pied sur lesquelles il se moule. Il est formé de plusieurs parties fortement unies entre elles, mais séparables et constituées de différentes natures de corne. La corne est le plus souvent pigmentée si le poil sus-jacent l'est lui-même. Elle est blanche quand elle fait suite à une balzane. Il n'existe pas de différence de qualité entre les deux couleurs de corne.

La paroi ou muraille est la partie visible du sabot lorsque le pied est posé sur le sol. On lui distingue artificiellement plusieurs régions, qui sont, de l'avant vers l'arrière, la pince, les mamelles, les quartiers et les talons. Elle se réfléchit ensuite en arrière et en dessous pour former les barres.

La paroi diminue d'épaisseur et de hauteur depuis la pince vers les talons. Elle est résistante, son côté extérieur est lisse, son côté interne présente un aspect en lamelles qui s'engrènent avec la chair feuilletée.


Le périople est une bande de corne un peu plus molle, situé au bord supérieur de la paroi et qui se confond en arrière avec la fourchette. Il sécrète un vernis protégeant la corne du dessèchement.

La partie du sabot qui repose sur le sol est nommée surface plantaire. Elle est concave et ouverte vers l'arrière. Son pourtour est formé par la partie inférieure de la paroi, qui constitue la surface réellement portante du pied.

La sole est la partie concave de la voûte plantaire, formée de corne sèche et parfois friable. La zone située entre la sole et la paroi se nomme ligne blanche.

La fourchette est une saillie en forme de V à pointe antérieure, composée d'une corne plus molle. Elle recouvre le coussinet plantaire. Les creux de chaque coté du V sont nommés lacunes latérales, le sillon entre les branches du V, lacune médiane.

Les branches du V rejoignent en arrière le périople pour former les glomes.

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Renouvellement de la corne

La corne du sabot est synthétisée grâce à la prolifération des cellules au niveau du bourrelet périoplique situé juste au-dessus du sabot.

La corne pousse à la manière des ongles, de 1 à 2 cm par mois ; la pousse dans la saison chaude étant légèrement plus importante qu'en saison froide. Cette différence serait une adaptation en fonction du besoin saisonnier. En été les sols plus durs usent davantage aussi les équidés ont besoin d'un meilleur renouvellement de leurs sabots. Mais il n'a pas été détecté d'adaptation du taux de synthétisation de la corne en fonction de son usure.

En liberté, dans le milieu naturel, l'érosion de la corne compense exactement la pousse chez l'équidé en bonne santé. En revanche, lorsque l'animal travaille sur un sol dur, parcourt des distances plus importantes que celles qu'il pratique en liberté, ou exécute des efforts spécifiques liés à un sport équestre, l'usure et la déformation du sabot s'avèrent plus rapides que la pousse.

Une usure trop importante de la corne induit une douleur, qui à terme, provoque des boiteries. Dans ce cas, les équidés recherchent spontanément les sols plus tendres et minimisent leurs déplacements.

La déformation du sabot entraîne un mauvais appui du pied sur le sol. Ceci amène, à moyen terme, des défauts de locomotion dus généralement à un effet de compensation. Ces défauts de locomotion peuvent devenir définitifs si la forme du sabot n'est pas rectifiée rapidement.

 

Innervation

Les nerfs digités donnent la sensibilité du pied. Les rameaux palmaires propres innervent la partie postérieure du pied et l'articulation de l'os naviculaire. L'anesthésie de ces nerfs peut permettre de préciser la zone douloureuse responsable d'une boiterie.

La section chirurgicale de ces nerfs ou névrectomie peut permettre de supprimer la boiterie en cas de maladie naviculaire au risque de majorer l'atteinte en augmentant l'appui sur le membre malade. Cette pratique est interdite en compétition

La corne n'est pas innervée ni vascularisée ce qui permet une application indolore de la ferrure, même à chaud. Mais c'est oublier que le pododerme fortement vascularisé va souffrir de la rétractation du fait de l'irradiation de la chaleur. Entre deux maux, il est préférable d'opter pour un ferrage à froid, tout aussi solide.

Vascularisation

Le pied est richement vascularisé, par l'intermédiaire de l'artère digitale. On peut sentir le pouls digité en arrière du paturon. L'accentuation de ce pouls est un signe d'inflammation du pied.

La compression des nombreux plexus lors des successions d'appui permet une amélioration du retour veineux.

Fonctions mécaniques

Mécanique articulaire

Le cheval étant une espèce spécialisée dans la course, les mouvements prépondérants des membres se font dans le plan sagittal, c'est à dire principalement en extension et en flexion. Seules les articulations proximales permettent des mouvements actifs de rotation, d'adduction et d'abduction. Au niveau du pied, seuls les mouvements d'extension et flexion sont actifs.

L'articulation du boulet ou métacarpo phalangienne permet des mouvements d'extension flexion. De très légers mouvements de rotation sont possibles.

L'articulation interphalangienne proximale permet également des mouvements d'extension flexion, ainsi qu'une légère rotation et quelques degrés de mouvements latéraux. L'articulation interphalangienne distale permet également des mouvements d'extension flexion, et une composante en latéralité et en rotation plus importante que les deux précédentes. 

Amortissement et protection
 

Le sabot, grâce à sa relative élasticité, joue un rôle majeur dans l'amortissement des chocs. Lors de l'appui, le poids enfonce la seconde phalange et l'os naviculaire à l'intérieur du sabot et tend à écraser le coussinet plantaire contre la fourchette. Celui-ci exerce, par l'intermédiaire des cartilages latéraux, une pression sur les parois latérales du sabot qui s'écartent vers l'arrière de quelques millimètres. Si la fourchette ne participe pas à l'appui (encastelure), ce rôle d'amortissement ne peut avoir lieu, ce qui engendre à la longue des boiteries.

Le sabot est une structure très solide avec une résistance à la traction de l'ordre de 6 kg/mm².

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Circulation

Le pied contient un riche réseau vasculaire, et chaque poser successif, en comprimant ce réseau participe au retour du sang veineux vers le cœur droit, ce qui a pu faire dire que le cheval a cinq cœurs.

La stagnation sanguine au niveau du pied entraîne une élévation de la pression interne du pied majorée par la relative inextensibilité de la boîte cornée.

Entretien

Travail d'un maréchal-ferrant

L'hygiène du pied est fondamentale, tout homme de cheval vérifiant l'état du pied et le curant avant et après chaque séance de travail. L'entretien de la litière joue également un rôle important, en évitant une macération et une attaque de la sole et de la fourchette par l'ammoniac résultant de la fermentation prolongée de la litière.

Les massages de la couronne stimulent la pousse du sabot.

Les douches sont bénéfiques pour les membres et les tendons, tant par leur effet mécanique de massage que par leur effet thermique, provoquant une vasoconstriction. Il est souvent préférable de graisser le sabot après la douche, notamment par temps sec. Par temps humide, l'ordre inverse est préconisé. 

Afin d'éviter les crevasses, il est nécessaire, surtout par temps froid, de bien sécher les plis de flexion.

De nombreuses huiles, graisses et onguents sont utilisés. Certains ont un effet assouplissant et stimulent la pousse de la corne (huile de laurier), d'autres onguents ont également un effet hydratant, d'autres encore ont un effet astringent et désinfectant (Produits à base d'essence de térébenthine ou d'alcool iodé). Les goudrons végétaux ont un effet désinfectant et protecteur de la sole. Le rythme d'application le plus souvent préconisé est de deux fois par semaine, plus ou moins en fonction de l'état de la corne. Il est d'usage de graisser les pieds dans un but esthétique lors des épreuves sportives et des présentations.

L'entretien et le parage du pied par le un professionnel est nécessaire, que le pied soit ferré ou pas. L'opportunité de la ferrure est remise en cause par certains, considérant qu'elle entraîne plus de problèmes qu'elle n'apporte de solutions. Le rythme habituel de renouvellement des fers est de six semaines environ, pas toujours en fonction de leur usure, mais en raison de la pousse de la corne. Le parage des chevaux pieds-nus doit être effectué toutes les quatre à cinq semaines, la pousse étant plus rapide que l'usure.

L'exercice régulier sur tout terrain "pieds nus" durcit la corne est favorise la bonne évolution du pied.

L'alimentation équilibrée apporte normalement des quantités suffisantes de vitamines du groupe B, notamment de biotine et d'oligoéléments (zinc, en particulier), pour assurer la santé du pied. Des suppléments alimentaires peuvent parfois être utilisés dans les cas de carence avérée. Leur usage préventif est certainement non nocif mais dispendieux et d'efficacité non prouvée.

Le port de protections du pied ou cloches permet d'éviter les blessures des glomes lorsque le cheval est ferré.

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Pathologies du pied

Affections ostéo-articulaires

Défauts d'aplomb — Les défauts d'aplomb entraînent une répartition inégale des pressions sur le pied. Ils peuvent exposer à des lésions traumatiques à type d'atteintes ou de coupures. En règle générale, il vaut mieux les compenser par une ferrure adaptée que vouloir les corriger.

On distingue cinq types de défauts d'aplomb :

  • Lorsque la pince n'est plus médiane mais tournée vers l'extérieur, le pied est dit panard.
  • Lorsque la pince est tournée vers l'intérieur, le pied est dit cagneux.
  • Lorsque l'appui se fait exagérément sur la pince, le pied est dit pinçard.
  • Lorsque l'appui se fait exagérément sur le talon, le pied est dit talus.
  • Lorsque la paroi est très verticale et les talons très hauts, le pied est dit rampin, car traînant au sol lors de la marche.

Tares — Les tares sont des affections articulaires développées aux dépens des os, des cartilages ou des gaines synoviales des tendons. On distingue les tares dures des tares molles.

Les tares dures du pied sont des formes ou exostoses. Elles sont développées aux dépens des os ou des cartilages latéraux (formes cartilagineuses). Elles n'entraînent que rarement une symptomatologie et ne sont que disgracieuses.

Les tares molles sont des kystes synoviaux, témoins en général d'un travail excessif des tendons et des articulations. Rarement douloureuses, elles n'entraînent que peu ou pas de gêne mais sont souvent témoins d'une sollicitation excessive de l'appareil tendineux.

Fourbure — La fourbure est une congestion inflammatoire aiguë du pied. En raison de l'inextensibilité relative de la boîte cornée, elle entraîne un arrêt circulatoire localisé avec ischémie des tissus, notamment du tissu kéraphylleux. Il se produit une désunion entre les structures osseuses et cornées, provoquant le basculement de la troisième phalange vers l'avant, caractéristique de cette affection. À l'extrême, la troisième phalange peut perforer la sole. Il s'agit là d'un cas gravissime.

La cause peut être métabolique par excès de nourriture, déshydratation, ou infections généralisée provoquant la libération d'endotoxines, traumatique, par excès de travail ou surcharge chronique, c'est-à-dire par excès de poids.

Le traitement est celui de la cause avec, de plus, mise au repos, anti-inflammatoires, ferrure orthopédique. La fourbure reste une affection grave pouvant compromettre définitivement l'aptitude au travail.

Syndrome naviculaire — Le syndrome naviculaire ou syndrome podo-trochléaire est une affection caractérisée par l'atteinte de l'os naviculaire.

Les mécanismes évoqués sont une théorie traumatique, par la répétition de microtraumatismes répétés, une théorie circulatoire, par ischémie du sésamoïde et une théorie inflammatoire, se rapprochant en fait de la théorie traumatique. Actuellement, la pathogénie retenue est celle d'un cercle vicieux, traumatisme, réaction inflammatoire, ostéolyse (destruction osseuse), anomalie de la motricité du pied, inflammation, etc.

Certaines lignées génétiques semblent plus exposées à cette affection. Des défauts de conformation à type d'épaule verticale, de membres droits jointés sont également des facteurs prédisposants. Une ferrure incorrecte est également parfois incriminée.

Le diagnostic repose sur l'examen de la locomotion (appui préférentiel sur la pince), examen à la pince à sonder (réveillant une douleur à la pression en travers des talons) et les radiographies (principalement, aspect de géodes ou d'amincissement du naviculaire). Le diagnostic de certitude est cependant parfois difficile à apporter.

Le traitement repose sur le repos, les anti-inflammatoires, l'application d'une ferrure correctrice (egg-bar shoes, fers à pantoufle, talonnettes). Actuellement les médicaments de la classe des diphosphonates semblent apporter une évolution thérapeutique sensible.

Le parage "pieds nus" différent du parage de maréchalerie permet au cheval de retrouver une locomotion normale et aisée après une période d'adaptation - la transition - qui durera entre 3 mois et 6 mois en fonction de l'état initial.

La névrectomie est le traitement de la dernière extrémité et n'apporte un soulagement que pendant une période de quelques mois à deux ans.

Arthrose — L'arthrose est une affection dégénérative siégeant au niveau des cartilages articulaires. Elle entraîne une boiterie « à froid », diminuant après échauffement. La prise d'appui en talon en est un signe caractéristique, la radiographie confirmera le diagnostic en montrant un pincement de l'interligne articulaire, des ostéophytes et des géodes osseuses. Le traitement en est essentiellement orthopédique en soulageant les zones les plus lésées par une ferrure adaptée.

Pied-bot — Le pied-bot est la conséquence de la rétractation du fléchisseur profond. La boite cornée se développe verticalement, les talons sont massifs, la fourchette est enserrée par une sole très dure, irrégulière et convexe par endroits. Classiquement, le pied-bot est traité par le maréchal-ferrant qui pose un fer à la florentine. Une méthode alternative consiste à déferrer le pied et à appliquer des techniques de parage "naturel" afin de descendre les talons et remettre ainsi le tendon fléchisseur profond au travail.

Affections du sabot

L’encastelure se caractérise par un resserrement du sabot, partant de la partie supérieure des quartiers et pouvant s'étendre jusqu'aux talons. Il s'y associe une atrophie de la fourchette et du coussinet plantaire. La paroi prend alors l'aspect de celle d'un château fort, d’où le terme d’encastelure. Dans ce cas, l'appui de la fourchette ne se fait pas suffisamment, pouvant entraîner douleur et boiterie. Certains chevaux, originaires de régions arides sont naturellement encastelés, ceci permettant la protection de la sole des traumatismes contre les pierres.

Les seimes sont des fentes longitudinales du sabot. Elles peuvent avoir pour origine une lésion de la couronne, qui entraîne une interruption de la production de corne. Elles se développent alors du haut vers le bas. À l'inverse, elles peuvent avoir pour origine une lésion du bord d'appui et se développent alors du bas vers le haut. Elles peuvent être douloureuses et offrent une porte d'entrée aux infections. Le traitement préventif est un entretien soigneux du pied, un maintien de l'hydratation de la corne et un parage régulier. Le traitement est du ressort du maréchal-ferrant.

La fourmilière est une cavité pathologique créée par le décollement entre la corne et les tissus sous-jacents. Elle peut être consécutive à une fourbure chronique ou à une infection chronique liée à une seime ou un clou de rue. Le maréchal curettera les lésions et on appliquera des pansements désinfectants.

La pourriture de la fourchette est une affection liée le plus souvent à un défaut d'hygiène ou d'entretien. Elle se caractérise par un aspect noirâtre et spongieux de la fourchette, qui dégage une odeur nauséabonde. Le traitement préventif est un entretien soigneux du pied et de la litière. Le traitement curatif consiste en l'application locale d'antiseptiques à base d'iode ou de sulfate de cuivre (liqueur de Vilatte).

La pododermatite végétante ou crapaud est également liée à un défaut d'entretien en climat chaud et humide. La sole devient friable et blanchâtre. Le traitement préventif est un entretien soigneux du pied et de la litière. Le traitement curatif consiste en l'application locale d'antiseptiques. Des antibiotiques par voie générale sont parfois nécessaires.

Les abcès du pied sont, par définition, une collection de pus, localisée le plus souvent sous la sole. Ils ont le plus souvent une porte d'entrée par une lésion traumatique ou une infection des parties externes. Ils entraînent une boiterie très intense, « à patte cassée », le pied est chaud, le pouls digité trop bien perçu. La pince à sonder révèle une vive douleur, permettant de localiser la zone abcédée. Le traitement consiste à évacuer le pus, à cureter soigneusement la coque et appliquer des antiseptiques. Des antibiotiques par voie générale sont parfois indiqués. Comme dans toutes les lésions traumatiques et infectieuses, il convient de s'assurer de la vaccination anti-tétanique.

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Affections cutanées

Les crevasses sont des affections, souvent très douloureuses, situées au niveau des plis de flexion, principalement du paturon. Elles résultent parfois d'un manque d'hygiène, par exemple d'une litière malpropre, parfois d'un excès d'hygiène avec des douches trop prolongées et un séchage insuffisant. Le traitement est préventif, en séchant convenablement les plis de flexion après la douche et en s'abstenant de tondre les fanons qui sont des gouttières naturelles permettant l'écoulement de l'eau hors du pli du paturon.

La gale de boue est une parasitose due le plus souvent à un acarien, le Chorioptes Bovis. Elle nécessite une mise au sec, un traitement désinfectant et antiparasitaire.

Affections traumatiques

Les bleimes sont des lésions de la sole, entraînées par des chocs sur une sole trop plate ou par des défauts de ferrure. Elles sont caractérisées par un épanchement sanguin sous la sole, parfois visible sous la forme d'une tache rosée. Elles peuvent exsuder voire suppurer et se compliquer d'un abcès. Elles peuvent entraîner une boiterie ou une simple baisse des performances. L'application de la pince à sonder permet le plus souvent le diagnostic. Le traitement repose sur le repos, les anti-inflammatoires, les pansements. Une ferrure à plaque peut être indiquée pour protéger la sole. Toutefois, ce type de ferrure peut entraîner une fragilité accrue de la sole.

L'étonnement du pied est une congestion douloureuse du pied, occasionnée par un choc violent contre le sabot. Il se traduit par une boiterie intense.

La piqûre est la blessure des parties vives du pied par un clou lors du ferrage, suivie immédiatement du retrait du clou. L'enclouure est la blessure des parties vives du pied par un clou lors du ferrage, le clou restant en place. Elle peut se compliquer d'un abcès. On appelle clou de rue, une blessure perforante de la sole, quel qu'en soit l'agent causal, clou, pierre, verre, etc.

Les atteintes sont des lésions traumatiques liées au choc des membres du cheval entre eux lors des mouvements. L'utilisation de guêtres et de protège-boulets est un bon moyen de prévention.

Les entorses sont des déchirures ligamentaires. Au niveau du pied, l'entorse du boulet est la plus fréquente, siégeant au niveau du ligament suspenseur.

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Le Cheval "Pieds Nus"

Les Pieds Nus:

Une solution ?

L’article ci dessous n’est forcement pas objectif : c’est un plaidoyer pour les pieds nus et contre les fers…Chacun peut y prendre des informations…. et en laisser !

« Le saviez-vous ? Les fers sont nocifs pour les chevaux. Tous les maréchaux-ferrants et vétérinaires honnêtes vous le diront. Mais peu savent qu'une alternative existe : les chevaux pieds nus et performants !  La plupart des propriétaires de chevaux attendent la catastrophe pour s'y intéresser. C'est quand leur cheval est naviculaire ou fourbu au dernier degré, que le vétérinaire et le maréchal-ferrant sont à court de solutions, quand ils ont essayé toutes les techniques de soin "classiques" (ferrures spéciales) et qu'on leur dit qu'il ne reste plus qu'à euthanasier le pauvre cheval, qu'ils y prêtent enfin attention ».

Le pied nu ou : un fer n’est pas nécessaire !

On ferre les chevaux depuis des siècles. Un cheval ferré est une image si habituelle, si normale qu’elle n’étonne plus personne. Il y a même des livres d’anatomie qui représentent le sabot ferré, comme si le fer en était un appendice naturel ! Les maréchaux et les vétérinaires se posent pourtant toujours des questions sur la meilleure façon de soigner les pieds des chevaux car les problèmes de pied sont à l’origine de nombreuses boiteries.

Alors qu’un cheval devrait pouvoir vivre 30 ans sans problèmes, la moyenne d’âge de nos chevaux est aujourd'hui très réduite ! La boiterie serait d'ailleurs une des causes principales de l’abattage précoce d’un cheval.

 

Aux Etats-Unis, des maréchaux (Lyle Bergeleen, Gene Ovnicek et Jaime Jackson), confrontés aux multiples problèmes rencontrés dans leur travail et à l’impossibilité d’obtenir une guérison par les techniques appliquées, ont cherché l’inspiration du côté des mustangs, les chevaux sauvages qui vivent en liberté dans les montagnes du Nevada. A leur grand étonnement, ils ont constaté que ces chevaux qui couvraient chaque jour de grandes distances sur des sols caillouteux avaient tous des sabots en excellent état. Ces sabots présentaient des caractéristiques communes : une pince courte, un talon bas, un bord arrondi (‘le mustang roll’), une sole concave et une fourchette large.

Alors que Lyle Bergeleen s’en tient à une autre façon de parer et de ferrer, Jaime Jackson va plus loin et est partisan de l’abandon total du fer. Il a trouvé un partenaire pour ses idées en Europe dans la personne de Dr. Hiltrud Strasser, une vétérinaire allemande qui dirige depuis vingt ans une clinique spécialisée dans les problèmes de pieds.

Il ressort de ses recherches que nos chevaux domestiques peuvent parfaitement se passer de fers, sont en meilleure santé ‘pieds nus’ tout en étant capables d’être performants, si nous leur offrons également un mode de vie plus naturel.

Un petit peu d’histoire

Un des principaux arguments des partisans du cheval ferré est que l’on utilise les fers depuis déjà des siècles pour les chevaux de selle et les chevaux de trait et que l’on ne peut donc pas s’en passer. On sait que le fer a fait son apparition dans nos contrées vers le IX ème siècle, et qu’il y était auparavant totalement inconnu. Les Mongols, les Huns, les Berbères, de grands guerriers comme Alexandre le Grand, Hannibal et Xénophon ont parcouru des distances énormes avec une cavalerie non ferrée.

Les Romains n’utilisaient pas (encore) le fer. Pour leurs chevaux de trait ils utilisaient une sorte « d’hipposandale » de fer qui emballait le sabot et y était fixée, mais qui ne permettait aux chevaux de ne se déplacer qu'au pas.

Dans la littérature romaine, on ne mentionne nulle part de fers fixés à l’aide de clous, on n’en voit pas non plus de représentation dans les œuvres d’art de l’époque.

Ce n’est qu’à partir du moyen âge que l’on retrouve des mentions et des représentations de fers. C’est aussi à cette époque qu’on a pris l’habitude de garder les chevaux à l’écurie plutôt que de les laisser en liberté ou dans des prairies. Les fers sont apparus alors nécessaires à la corne de ces sabots ramollis par le contact avec l’ammoniaque et un manque d’exercice suffisant - entraînant donc une moins bonne circulation sanguine dans le pied-. Il a fallu une sorte de ‘protection’ à ce dernier, - un fer- afin de pouvoir continuer à faire travailler le cheval. Au XVIIIe siècle, en Europe, le fer est totalement entré dans les mœurs. Si les publications sur les problèmes de pieds augmentent à partir de cette période, personne ou presque ne fait le lien avec l’utilisation du fer. Des études, parues en 1830, en décrivent cependant les effets néfastes ; elles n’auront, hélas, qu’une audience réduite.

Un peu d'histoire sur les sabots nus

Rédigé par Nancy Filbert, Spécialiste en Sabots Nus.

1 )   Les chevaux des Chars de guerre des Hittites Antiques ont été formés et employés nu-pieds et pendant leurs 6 mois d'utilisation, ils parcoururent environ 7200 Km dans cette période. Ils couvraient en moyenne de 75 à 200 Km par jour.

2 )  Xénophon, au 4ème siècle AVANT JÉSUS-CHRIST, le Commandant de Calvaire écrivit des instructions très détaillées sur la façon de q'occuper des sabots de chevaux nu-pieds.
3. Le Général Daumas, qui a étudié les Bédouins (en Arabie) écrit : " un bon cheval dans le désert doit couvrir de 111,25 Km à 173,55 Km pendant 5 ou 6 jours consécutif, avoir 2 jours de repos et repartir aussitôt... D'autre part, il n'est pas rare de voir des chevaux couvrir 223-267 Km dans 24 heures ". ??? ?????????

3 )  F. Von Schwarz déclare que " au temps où les raids de Turkmène étaient toujours d'actualité, des acteurs de tels raids parcouraient sur leurs chevaux, dans le désert de Waterless, régulièrement des distances de 1000 Km sur 5 jours avec leur butin de pillage et des prisonniers ".

4 )  Markus Junkelmann dans son ouvrage "les Cavaliers de Rome" a examiné des Textes Grecs et Romains et n'a trouvé aucune mention de fers à cheval. Il n'a remarqué de besoin particulier des Romains à vouloir ferrer leurs chevaux. Lui et son équipe ont recréé une Unité de Calvaire Romaine et sont allés aux distances semblables et des terrains, constatant que 450 Km n'ont prouvé aucune difficulté pour leurs chevaux aux pieds nus.

5 )  Aucune œuvre d'art romaine ne montre un sabot ferré.   Alexandre le Grand a accompli tous ses exploits sur des chevaux aux pieds nus.

Les écrits antiques et les divers évènements historiques font clairement référence au fait que le ferrage n'est pas apparu en Europe Occidentale et Centrale avant le 9ème siècle environ et était antérieurement inconnu. Cela signifie que beaucoup de civilisations, comptant entièrement sur le cheval pour le transport et la guerre, parcouraient énormément de kilomètres pendant de nombreuses années, dans des conditions et des terrains très variables. Ces écritures antiques expliquent avec moult détails les soins apportés aux sabots de tels chevaux, écrivant leur durcissement progressif; il n'y avait jamais de mention de protection de sabot. A aucun moment il n'est mention de la myriade de problèmes de sabot auxquels nous faisons face aujourd'hui. Si on compare les écrits pré médiévaux sur le cheval nu-pieds comparé avec les livres écrits pendant des temps médiévaux (les chevaux étaient ferrés), on constate que les livres plus récents sont remplis de problèmes de pied et des discussions sur comment guérir ceux-ci, tandis que dans des textes antiques, ce sujet est tout à fait absent.

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La Ferrure

Le Fer à Cheval


Vue d'un pied ferré en coupe

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Clou à ferrer

  • On décrit au fer quatre parties, la pince (partie avant), la mamelle puis le quartier (parties latérales) et enfin l'éponge (partie arrière). Les bords du fer sont appelés rives, la distance entre les rives est appelée couverture.
  • La voûte est la rive interne du fer correspondant à la pince en rive externe.
  • Les fers sont percés de trous destinés à permettre le passage des clous. L'extrémité du trou située vers le sol est appelée étampure, celle dirigée vers le sabot est appelée contre-perçure. Le fer est dit étampé à gras quand les étampures sont éloignées de la rive externe, étampé à maigre dans le cas contraire.
  • Les pinçons sont des rebords du fer, de forme triangulaire, destinés à stabiliser la tenue du fer. Le plus souvent, les fers antérieurs portent un seul pinçon tandis que les postérieurs deux.
  • Des mortaises à crampons peuvent être creusées sur le fer ; il s'agit d'orifices filetés permettant de visser des crampons sur le fer afin d'améliorer la tenue sur terrain glissant.
  • La garniture est la largeur du fer dépassant à l'extérieur du pied et l'ajusture la partie du fer qui n'est pas en contact avec le sabot à l'intérieur du pied. L'ajusture est parfois biseautée pour soulager l'appui de certaines parties du pied.
  • Les fers antérieurs sont de forme arrondie, de largeur et de longueur presque égales. Les éponges sont identiques à celles des postérieurs.
  • Les fers postérieurs sont plus ovales, et de par le fait qu'ils ont en général deux pinçons au niveau des mamelles, il est possible d'ainsi « reculer » le fer, c'est-à-dire le mettre plus arrière du pied. Ainsi, le cheval risque moins de se toucher les antérieurs en se déplaçant.
  • On distingue les fers droits des fers gauches par leur branche interne plus droite et étampée plus à maigre que la branche externe.

Clous

Les clous à ferrer comportent plusieurs parties :

  • la tête, composée de la frappe destinée à recevoir les coups de marteau, et le collet qui va s'enfoncer dans l'étampure. Le collet du clou doit être adapté à l'étampure et à la rainure du fer ;
  • la lame de longueur adaptée à la taille du pied est prolongée par le grain d'orge.- ;
  • le grain d'orge est un renflement qui fait dévier le clou vers l'extérieur du pied. La partie oblique du grain d'orge est appelée affilure, elle doit être placée vers l'intérieur du pied ;
  • une fois le clou planté, son extrémité extérieure est recourbée et coupée formant ainsi le rivet.

Méthodes de ferrure

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Travail pour ferrer les chevaux lourds

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Porte ornée de motifs de fers à cheval en Syrie

  • Ferrure à la française : le fer est chauffé puis ajusté à la tournure plantaire du pied. La corne étant un isolant, le fer peut être posé à chaud, pour permettre de rectifier sa tournure après vérification lors du posé. Le maréchal-ferrant se fait seconder par un aide (« le teneur de pieds ») qui maintient le sabot à la main en s'aidant d'une lanière de cuir.
  • Ferrure à l'anglaise : le maréchal-ferrant ferre seul, à chaud ou à froid, en maintenant le sabot sur ou entre les genoux. Cette méthode de ferrure s'est généralisée en France. Outre l'économie d'une personne, elle permet au maréchal-ferrant d'avoir une bonne vision du sabot.
  • Ferrure au travail : Le cheval est immobilisé dans un bâti au moyen de sangles. Cette technique n'est guère plus utilisée, elle servait principalement pour les bœufs et les chevaux lourds. Elle est considérée comme très coercitive et réservée aux cas difficiles ou aux chevaux lourds qui n'ont pas appris à donner les pieds convenablement, comme cela arrive parfois chez les jeunes chevaux de trait.

Différents types de fers

  • Les fers couverts en général moins épais, permettent une meilleure protection du pied. Ils peuvent être élargis dans leur ensemble ou seulement dans une partie (demi-couverts, couverts en pince, en éponge, etc).
  • Les fers dégagés sont plus étroits et légers, ils sont principalement utilisés en course.
  • Les fers nourris sont plus épais que la normale, ils peuvent être à la marchande c'est-à-dire d'épaisseur constante ou nourris en pince, en mamelle, en branche interne ou externe. Ces fers s'utilisent pour remédier à des défauts d'aplomb ou pour protéger des pieds sensibles
  • Les fers tronqués dans diverses parties sont utilisés pour protéger les membres des chevaux qui forgent (touchent l'éponge du fer antérieur avec la pince du postérieur) ou s'atteignent (se blessent les membres avec leur fer).
  • Les fers pantoufle ou désencasteleurs ont la rive interne plus épaisse que la rive externe pour permettre aux talons de s'écarter.
  • Les fers à planche ont les éponges réunies par une barre de métal permettant un bon appui au niveau de la fourchette. Ils sont utilisés dans la ferrure de la maladie naviculaire.
  • Les fers schneider ont une planche réunissant les éponges et une seconde, perpendiculaire à la première fixée sur la voute, est utilisé dans les fourbures.
  • Les fers ovales ou egg bar shoes soulagent la partie postérieure du pied.
  • Les fers à tous pieds sont utilisés comme secours en randonnée. Ils sont articulés en pince et percés de nombreuses étampures, de façon à ne pas devoir transporter un assortiment complet de fers.
  • Les fers inversés dont la pince est dirigée vers l'arrière sont utilisés pour favoriser le déroulement de la foulée.
  • Les fers en plastique type Easywalker (TM) peuvent permettre un meilleur confort et un allègement de la ferrure.
  • Les plaques de cuir ou de matière plastique peuvent être interposées entre le fer et le sabot. Elles jouent un rôle de protection de la sole et d'amortissement. Du silicone peut également être injecté sous la plaque pour en renforcer les effets.
  • Les fers en M : au lever du pied, le fer dessine un M dont la branche médianne soutient la fourchette ; ils sont utilisés dans le traitement de la fourbure et soulagent fortement le cheval.

Accidents de ferrure

  • le clou de rue est la pénétration d'un clou dans les parties vives du pied.
  • L'encloure est une piqûre non rectifiée avec souvent formation d'un abcès.
  • Le pied serré est la conséquence d'un fer broché trop près des éponges et ne permettant pas à la fourchette de jouer son rôle amortisseur.
  • La sole chauffée ou brûlée est due à l'application trop prolongée d'un fer trop chaud.

Hippologie

On dit « Pas de pied, pas de cheval », ce qui résume l'importance de la santé des pieds du cheval pour fournir un travail. Le fer à cheval joue un rôle de protection du sabot et l'épargne d'une usure prématurée. En fonction de la vitesse de pousse de la corne et des conditions d'utilisation du cheval, la ferrure devra être renouvelée toutes les 6 à 8 semaines. Dans la nature, un cheval n'a pas besoin de fer car la vitesse de pousse de la corne est égale à sa vitesse d'usure.

On a pris l'habitude de ferrer le cheval domestique, soumis à des contraintes de travail (porter un cavalier, se déplacer sur des sols abrasifs comme le sable).

Selon les conditions de détention, les chevaux domestiques n'ont pas besoin d'être ferrés. Parfois seuls les antérieurs sont ferrés.

Il est de plus en plus courant de laisser le cheval sans fers et d'utiliser des hipposandales lors de travail sur terrain abrasif ou pour de longues randonnées. Selon le terrain et la qualité du pied il est parfois possible de se passer de toute protection du sabot.

Porte-bonheur

Le fer à cheval est considéré comme un objet ayant des vertus porte-bonheur. Cette vertu légendaire vient sans doute du fait qu'un fer à cheval égaré était revendu au forgeron et permettait ainsi d'en récolter quelques espèces sonnantes et trébuchantes. Les fers à cheval, du fait du martelage à froid qu'ils subissent, étaient refondus pour divers usages. Les fers à cheval usagés et reforgés étaient nommés lopin bourru. Le fer en tant que métal protégerait des mauvaises influences et du malheur. On voit également dans sa forme l'initiale du Christ ou le croissant de lune, symbole de fertilité et de chance. Pour porter bonheur, le fer doit être placé les éponges vers le haut : « pour que le bonheur ne tombe pas » ! Il faut également qu'il soit trouvé par hasard sur la route, et de préférence encore muni de ses clous.

Une autre origine de cette tradition est la légende de St Dunstan, forgeron en 959. Le diable lui ayant amené son cheval à ferrer, Dunstan cloua le fer sur le pied fourchu du démon. Celui-ci dut promettre, afin d'être libéré, de ne jamais entrer dans une maison protégée par un fer à cheval.

Enfin l'origine la plus probable du "fer porte bonheur" se trouve en Italie et plus précisément à Rome. Néron y est alors "CESAR" et pour montrer à l'ensemble de son royaume l'étendue de sa richesse, il ordonna à ses forgerons de forger et poser à ses chevaux des fers en or. Malheureusement pour Néron, les techniques de la pose des fers n'étaient pas encore au point et lorsqu'il se pavanait sur ses terres, il arrivait que l'un de ses chevaux se déferre. Le pauvre paysan qui, par chance passait par là, trouve alors en ce fer de valeur inestimable, une source de bien être éternel. Pour que la bénédiction se réalise il faut aujourd'hui trouver un fer, face plantaire en haut et qu'il soit, comme le faisait Néron, forgé à la main. Il doit en outre posséder sept trous.




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Le Parage

Notre modèle : le sabot naturel du mustang sauvage.

C'est ici un court résumé de ce qu'on trouve dans le livre de Jaime Jackson sur l'étude des pieds des mustangs sauvages.

Les sabots naturels sont courts, avec très peu ou pas du tout de paroi dépassant le niveau de la sole. Les talons sont bas. La sole est concave et la fourchette a un aspect de vieux cuir. Le sabot entier est exempt de seimes, cracks et autres…

Tous les chevaux domestiques peuvent arriver à ce résultat, contrairement à la croyance qui dit que l'élevage produit des chevaux aux mauvais pieds. Les seules choses qui détériorent les pieds sont l'inactivité, un sol trop mou, de mauvaises conditions d'hébergement, une nourriture pas adaptée et un mauvais entretien.

Suit une description plus précise de pieds de mustangs. Cependant PR ne se base pas sur des angles et des mesures à obtenir par le parage. Il considère chaque pied individuellement et ne le force pas à ressembler à un idéal. Cela se produit tout seul mais c'est le sabot qui dicte son rythme.

    Le sabot du cheval domestique

L'entretien des pieds du poulain est très important.

Quand les talons sont trop hauts, P3 repose sur sa pointe au lieu d'être parallèle au sol. Du coup cela met plus de tension sur la chair feuilletée (lamina) et l'os commence à descendre dans la boîte cornée et à pivoter.

Aussi, si les talons restent bas mais si la pince pousse trop longue, le bras de levier créé pousse la paroi vers le haut et loin de P3 à chaque bascule du pied.

Quand la ligne blanche subit une séparation, plus on tire dessus (talons hauts ou pince trop longue), plus P3 descend dans la boîte cornée.

C'est tellement courant que si l'on apprend à reconnaître ça et à le traiter, on peut guérir la plupart des problèmes de pied.

Les gens associent la rotation de P3 avec fourbure mais c'est en fait très courant chez nos chevaux domestiques. PR préfère parler de "séparation du sabot" plutôt que de "rotation" car ce terme a un effet paralysant chez la plupart des gens.

Une position basse ou la rotation de P3 équivaut aux "pieds plats" et est la seule raison pour laquelle les chevaux ont "besoin" de fers.

Quand on commence un bon parage naturel, une paroi ayant un bon angle commence à pousser de la couronne, et poussera en ligne droite jusqu'au sol. Au fur et à mesure de cette pousse, P3 va remonter, la concavité de la sole va se former, et le cheval sera capable de marcher sur n'importe quel terrain.

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Le parage naturel / méthodes

Les Bases du Parage Naturel

Différentes méthodes de parage naturel existent, et même s'affrontent. Voici les deux principales :

·         La méthode dite "wild horse trim" (parage du cheval sauvage) développée par Jaime Jackson et Pete Ramey se base sur la forme du pied du mustang sauvage. Le parage va aider le cheval à retrouver un sabot équilibré et naturel mais sans le forcer. C'est le pied lui-même qui sert de guide et qui montre petit à petit jusqu'où on peut aller.

·         La méthode du Dr Strasser essaie de parer le sabot de façon à lui redonner le plus rapidement possible une forme physiologiquement efficace. Pour cela le Dr Strasser se base sur son étude extensive sur les pieds des chevaux de toutes races, d'où elle a tiré des mesures et repères très précis, qu'elle dit universels.

Est-ce qu’il suffit de déferrer ?

Non, hélas. Les chevaux sans fers doivent aussi être entretenus dans des conditions saines et naturelles pour avoir des pieds sains. Un cheval qui est toujours en box et qui ne fait pas plus de 3 km par jour, n’aura jamais des pieds en bonne santé. Par des conditions saines et naturelles on entend : une liberté de mouvement 24 heures par jour afin de pouvoir couvrir environ 15 Km par jour dont une partie sur un terrain dur, de l’air frais, de la lumière, la compagnie d’autres chevaux qui à leur tour contribueront à plus d’exercice, une alimentation adaptée, c'est-à-dire une mise à disposition permanente de fourrage, pas de conditions générant l’ennui, proscrire graisse et huiles à pied, ne pas tondre, ne pas mettre de couverture, ne pas utiliser de bandages, parer régulièrement les pieds pour imiter le plus possible une usure naturelle.

De telles conditions saines de vie sont à la portée de tous ceux qui veulent bien s’en donner la peine. Il est possible de caillouter une partie du pré ou du paddock, de mettre les mangeoires et abreuvoirs au niveau du sol, de varier l'environnement en plantant quelques bosquets, arbres...

D’autre part, le cheval devra passer par une période d’adaptation. La corne de son pied qui a été ferré s’est ramollie, son pied resserré et les structures internes de ce dernier doivent se dilater, les articulations et les tendons doivent s’adapter. Cette période peut durer de quelques semaines jusqu’à plus d’un an et être douloureuse au début. Comparez-le à des doigts gelés qui commencent à picoter à la chaleur, lorsque leur circulation se rétablit.

Le pied doit être paré de façon adaptée afin de permettre tous ces changements et améliorations. Des traitements fréquents sont parfois nécessaires, de une à deux fois par semaine. Le parage d’entretien à exécuter par la suite pour garder le pied en bonne santé est beaucoup plus simple et facile à exécuter soi-même. Il faudra peut-être un peu de temps avant que votre cheval ne puisse marcher confortablement sur terrain dur, jusqu’à ce qu’un nouveau sabot de corne dure et de forme plus naturelle ait complètement poussé. Vous pouvez alors augmenter petit à petit la longueur des parcours sur sol dur ou bien utiliser entre-temps des hipposandales pour aider votre cheval à passer cette période difficile. Les Boa boots, les Epics ou les Marquis entre autres sont faciles à mettre et à utiliser.

Le résultat, un cheval en bonne santé qui vivra longtemps, récompense largement tous les efforts.

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Quand on pare il faut avoir un but, ce qui ne veut pas dire que l'on essaie d'imiter le modèle sauvage complètement à tout prix.

Il faut apprendre à lire le sabot. Un parage naturel n'est jamais envahissant.

Quand PR parle de réhabilitation en général, il regroupe le cheval fourbu, le cheval naviculaire, le cheval aux pieds plats, faibles ou contractés, les allures défectueuses et le cheval "sain" qui a juste "besoin" de ses fers.

Il ne faut pas attendre pour parer que le pied ait l'air d'en avoir besoin. On cause alors des dégâts. On doit parer avant que les dégâts soient faits.

Si le pied devient trop long (à cause du fer ou de négligence), il réagit immédiatement et essaie d'enlever l'excès de pousse. Il a plusieurs solutions pour atteindre ce but : la production de corne se ralentit considérablement, une corne plus fine et plus friable est produite. La sole qui doit être dure et lisse, devient crayeuse, se délite et peut même être enlevée avec un cure pied.

Si le pied est constamment gardé à une bonne longueur, c'est le contraire qui se passe. Une corne plus dure et plus épaisse pousse de la couronne. La production de corne s'accélère. C'est cette adaptation qui permet aux chevaux sauvages de garder de beaux pieds.
Pour commencer: placez le cheval sur une surface dure et plate et observez.
Notez tout déséquilibre, tout évasement de la paroi ("flaring"). Cet évasement révèle une longueur excessive et représente un sérieux affaiblissement.
Vu de côté, la paroi est-elle en ligne droite ou l'angle change-t-il ? Essayez de visualiser l'emplacement de P3.
Ne laissez pas l'angle du paturon et sa relation avec l'angle du pied influencer votre parage. Un cheval qui a mal aux talons va pencher en avant et inversement pour des douleurs en pince. Cela affecte directement la relation entre l'angle du pied et du paturon. Des problèmes musculaires ou osseux peuvent avoir le même effet. Si on aide le cheval à développer un pied "parfait" et qu'il n'a mal nulle part, on finit avec un alignement parfait du pied et du paturon.
PR n'utilise pas les angles du pied et la hauteur du talon pour parer mais la position de P3. C'est le pied lui-même qui cherche à retourner à sa forme optimale, celle du cheval sauvage. On l'aide en enlevant la corne excédentaire et en respectant cette adaptation.
Il est crucial d'apprendre à visualiser la position de P3 et donc la forme que le pied naturel devrait avoir. Les premiers centimètres de nouvelle corne sous la couronne vont vous montrer dans quelle direction le pied doit pousser. La sole va vous renseigner sur l'état de la suspension de P3 dans la boîte cornée.

 

 La callosité de la sole

La sole est le premier guide à suivre.
La bande de sole extérieure d'à peu près 2 cm ½ (1 inch) de large est une zone importante que l'on doit parer le moins possible. Elle va de barre en barre le long de la ligne blanche.
On enlève la corne morte à cet endroit. Normalement, après le premier parage, il n'est plus nécessaire d'y toucher car au contact du sol la sole va durcir et se compacter et commencer à devenir concave.
Cette callosité est très importante et on va tout faire pour qu'elle s'use naturellement de sorte qu'on n'ait pas besoin d'y toucher :
- Il ne faut jamais laisser la muraille pousser de trop. Cela protège la sole de l'abrasion nécessaire à la formation de la callosité. La sole va alors devenir crayeuse et se déliter, comme s'il y avait un fer.
- Il ne faut jamais laisser les barres pousser trop long. Cela donne une protection excessive à la sole, juste comme pour la muraille.
- Le cheval doit bouger un maximum.
La callosité de la sole est placée juste sous P3. Pour les chevaux dont la liaison P3/muraille est faible, cette callosité est cruciale pour leur confort. Au fur et à mesure que la connexion entre P3 et la boîte cornée (chair feuilletée) se reconstitue (pousse d'en haut), P3 est suspendu plus haut dans le pied et la zone plate de la callosité disparaît pour faire place à une sole concave.

Dégrossir le pied

 Avec une rénette, enlever la sole qui se délite et qui s'émiette. La sole poudreuse est de la vieille sole que le cheval essaie d'enlever lui-même. Arrêtez quand vous atteignez de la sole ferme et de qualité, d'aspect cireux ou plastique.
La paroi qui reste au dessus du niveau de la sole est à enlever. En fait quand la sole s'émiette, c'est que le cheval est en train d'essayer de raccourcir la paroi à cet endroit.
Avec une pince, la râpe ou le rénette, parez la muraille jusqu'au niveau de la sole ou juste 1,5 mm au dessus.

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  La jonction fourchette/sole (lacunes latérales)

 Ces lacunes sont le meilleur indicateur de la position de P3.
Cela nous dit exactement combien le pied peu être creusé et de quelle longueur doivent être la pince et les talons.
Comprendre que la jonction fourchette/sole est la limite absolue du parage va aider à ne pas parer trop pour les conditions existantes à l'intérieur de la boîte cornée.
Il ne faut jamais parer plus profond que le fond de la lacune ; elle représente le point le plus bas de la concavité.
Parer pour la concavité est un élément clé pour le fonctionnement du mécanisme du pied et pour permettre au cheval de marcher sur touts terrains, même les cailloux.
Il faut se représenter la concavité du pied naturel comme un bol. Le bas de la jonction fourchette/sole est le point le plus bas du bol. Plus il est profond, plus il est large et le bord du "bol" atteint la paroi. S'il est peu profond il ne va pas aller loin de la fourchette et la sole qui reste entre cette partie parée et la paroi doit être laissée intacte pour qu'elle s'épaississe et accentue la concavité. Après le premier parage, on ne va pratiquement jamais enlever de sole à part sur une bande d'environ 2 cm autour de la fourchette.
La concavité de la sole doit être construite, pas creusée !

 Les talons et les barres

 Ici aussi on cherche à atteindre le modèle naturel, avec des talons très bas mais épais et résistants.
Commencez par enlever la corne abîmée ou délitée dans le "V" entre la paroi et les barres ("seat of corn") jusqu'à atteindre la sole ferme et vivante.
Les talons et les barres restant au dessus de la sole peuvent être parés car cette corne "morte" que l'on a enlevée montrait que le pied essayait de raccourcir cette zone de toute façon.
Le cheval ne va pas essayer de raccourcir ses talons si les muscles et tendons ne sont pas prêts.
Equilibrez les talons en estimant la distance de la couronne au sol de chaque côté. Si les talons sont très déséquilibrés, évitez tout de même d'enlever de la sole vivante. Allez aussi loin que possible à chaque fois, sans être envahissant.
Les barres sont censées supporter du poids, mais "passivement". Cela signifie qu'elles ne doivent jamais être aussi longues que la paroi mais ne doivent pas être supprimées non plus.
Parez les barres de sorte qu'elles descendent le long de la fourchette en ligne droite. Elles doivent commencer au niveau du talon puis suivre le niveau ou être juste au dessus de la sole vivante.
Une barre qui pousse en recouvrant la sole ("laid over") n'est pas différente d'un évasement de la paroi ("flare"). Parez comme décrit ci-dessus.
Ne laissez pas les bleimes vous impressionner. Une sole trop épaisse est la cause la plus courante des bleimes. On en trouve le plus souvent lors du premier parage d'un cheval fraîchement déferré, et quasi jamais plus après. C'est une erreur de ne pas parer cette zone car cela laisse un point plus haut qui reçoit plus de pression et accentue le phénomène.

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La pince

La pince des chevaux domestiques est souvent beaucoup trop allongée vers l'avant. Cela porte le point de bascule du pied ("breakover") beaucoup trop en avant et tire continuellement sur la corne de la paroi. Cela contribue aussi à tirer les talons vers l'avant ("under run heels").
Le pied a alors l'apparence de "babouche" si l'on descend les talons. Les gens ont alors tendance à râper la callosité de la pince pour la raccourcir et élever les talons pour que le pied paraisse plus droit. Ils râpent une zone qui est déjà trop courte et laissent pousser une zone déjà trop longue. Au final le cheval se retrouve au mieux sans la protection de son sabot, et au pire dans un cycle de fourbure.
On ne réalise pas que la pince est en fait bien trop courte verticalement (par rapport à la position de P3). Il ne faut surtout pas enlever de sole en pince mais baisser les talons et laisser le cheval fabriquer sa pince avec le bon angle.
Si la pince est laissée telle quelle la pression mise dessus va causer ou aggraver les évasements de la corne. Si l'on voit de ces évasements ou si la ligne blanche est élargie, il faut raccourcir la pince verticalement. Cela a 2 buts : reculer le point de bascule donc autoriser un mouvement normal, et éliminer les forces qui tirent la paroi loin de P3 donc le nouveau sabot peut pousser en étant fermement attaché à P3.
De combien on raccourcit la pince dépend des dégâts existants.
- Si la pince descend en ligne droite de la couronne (vue de profil) et n'est pas tirée en avant, on ne raccourcit rien.
- Si la ligne blanche est élargie en pince et si l'on voit un changement de l'angle de pousse de la paroi (toujours vu de profil) sous la couronne, on raccourcit la pince jusqu'à la ligne blanche. On ne doit pas avoir peur de le faire car dans ce cas là la muraille n'offre aucun support pour le cheval. Supprimer le contact au sol va au contraire diminuer la douleur causée par l'étirement de la ligne blanche  et permettre à la paroi de pousser correctement.

- S'il y a juste une légère déviation de l'angle de pousse et si la ligne blanche est intacte, on peut garder un peu de paroi au contact du sol. On peut faire ça en râpant la paroi de dessus (pied en avant sur un trépied).

 

 

 

 Les quartiers

 Les quartiers devraient être autorisés de se creuser (scooped), de façon à ce qu'ils ne touchent quasiment pas le sol.
Si le cheval est déjà pieds nus, ce creux est probablement déjà existant dans la sole. Il suffit de suivre le niveau de la sole.
Même si le cheval était ferré, quand on enlève toute la corne morte de la sole, on trouve généralement cette forme déjà présente.
Il ne faut jamais couper dans la sole vivante pour arquer les quartiers.
Les quartiers très fins que l'on trouve généralement sur les chevaux ferrés sont simplement causés par l'adaptation. Le cheval essaie d'éliminer cette longueur en produisant à cet endroit une corne plus fine donc plus facilement usée.

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La sole

Toute zone brillante et lisse de sole vivante ne doit pas être touchée.
Généralement après le premier parage la bande extérieure de sole doit être laissée et autorisée à devenir calleuse.
Dans les régions sèches, la sole morte en excès sera dure comme de la pierre brillante et polie si le cheval est pieds nus. Elle ne se distingue de la bonne sole vivante et calleuse que par de profondes fissures. Dans les régions humides, la sole morte est généralement poudreuse, crayeuse et se délite.

 

La fourchette

 C'est l'expansion et la contraction de la boîte cornée toute entière qui jouent le rôle de pompe sanguine, pas la fourchette. La fourchette est une zone flexible qui autorise le sabot à se dilater. Elle joue aussi un petit rôle dans l'absorption des chocs et comme surface de traction pour aider lors des descentes en terrain rocailleux.
Les glomes et la fourchette sont une seule unité qui doit être solide et comme du cuir.
La fourchette est fait de corne plus molle que la paroi donc pousse plus vite pour compenser l'usure. Si les talons sont trop hauts ou qu'un fer était présent, la fourchette est beaucoup trop volumineuse.
Coupez la fourchette de façon à ce qu'elle soit plate (au même niveau que le sol) en ligne droite des talons (déjà parés) au point le plus bas de la concavité (pointe de la fourchette).
Coupez les pans débordant sur les côtés à 45° de façon à ce qu'ils ne puissent pas héberger de bactéri

PR râpe le tiers inférieur du sabot pour plusieurs raisons : La principale est de venir à bout des évasements de la paroi, que ce soit en pince ou en quartier.C'est aussi un bon outil pour équilibrer un pied tordu. Râper, donc affiner la muraille qui a tendance à pousser trop longue va causer une usure plus rapide de ce côté, et donc le pied restera équilibré.

Pour râper, posez le pied sur un trépied ou votre genou et regardez directement au dessus du sabot de façon à voir le long de la paroi. Une bosse ou évasement de la paroi indique une zone à râper.

Mustang roll

 On finit le sabot entier avec un mustang roll. Cela imite l'usure naturelle et permet à la callosité de commencer à se former.
Le rayon du mustang roll est d'environ 1 cm. Ici on n'affine pas la paroi mais on l'arrondit.

 

Inspection des travaux finis

 Les sabots devraient être uniformes en longueur et bien équilibrés.
Vu de devant la couronne doit être parallèle au sol et l'angle de pousse (grain) devrait être perpendiculaire au sol en pince.
Vu de profil, l'angle des postérieurs devrait être plus raide que celui des antérieurs.
PR ne se base pas tellement sur les différents angles car il respecte l'angle que le cheval essaie de produire de la couronne.
Il ne se base pas non plus sur l'angle de la couronne vue de profil. Un cheval ayant fini sa transition aura une couronne droite (ou légèrement bombée) avec le bon angle.

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                       Parage de réhabilitation (fourbure, naviculaire, encastelure,…)

                            Entretien naturel du cheval

                                    Transition

(Pas de traduction!) 

 

Nourriture

 Le régime du cheval doit être aussi naturel que possible, avec du bon foin de prairie.
La plupart des chevaux sont trop nourris, ou vivent dans des pâtures trop riches.

Exercice

 Les chevaux sont nés pour bouger. Presque toutes les réhabilitations demandent la pousse d'un nouveau sabot.
Grâce à une circulation sanguine augmentée dans la boîte cornée, chaque fois que le sabot touche le sol, il pousse un peu pour compenser l'usure. La pousse du sabot est donc mieux mesurée en km qu'en temps.
PR n'est pas pour forcer les chevaux boiteux à marcher ; il préfère utiliser des astuces pour les y encourager.
Dès que le cheval peut être monté, faites-le. Augmentez petit à petit la distance et la dureté du terrain, selon les capacités du cheval. Des hippo-sandales peuvent faciliter les choses

L'état de départ
Le facteur qui affecte le plus la durée de la transition est l'état de départ des pieds.
S'ils sont sains, il y a des chances pour que le cheval puisse être monté immédiatement en terrain facile, et quelques jours plus tard en terrain plus dur, le temps que la sole devienne calleuse.

 

Attentes
 Les chevaux marchant pieds nus en terrain difficile ont besoin d'y être préparés. Soit en montant plus longtemps avec des hippo-sandales, soit en marchant peu à peu de plus en plus sur le terrain plus difficile. Laissez votre bon sens vous guider.
Mis à part sur les terrains les plus difficiles, le cheval sera apte à être monté bien avant que sa transition soit finie.
Patience

La vie sans fers 
Un cheval pieds nus sera en général plus agile, plus souple, plus endurant et plus rapide qu'un cheval ferré.
La meilleure absorption des chocs rend les articulations, muscles et tendons plus sains.
La seule plainte entendue par PR est l'entretien permanent que ce mode de vie demande.

Hippo-sandales
Ce sont de bons outils pour la transition.
Le plus gros avantage est qu'elles permettent de monter le cheval plus tôt lors de la transition. Dès que le cheval est à l'aise pieds nus en terrain mou, il peut être monté n'importe où avec des hippo-sandales.

Elles peuvent être aussi nécessaires si le terrain sur lequel le cheval est monté est radicalement différent de celui sur lequel le cheval vit habituellement.

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Les méfaits du ferrage

Quelles sont les conséquences négatives du ferrage ?

1.        Un resserrement et une déformation progressive du pied. Cela provoque de la douleur, une modification des allures, des problèmes musculaires, articulaires, des ossifications. La troisième phalange et les cartilages ungulaires latéraux se déforment. Le chorion (qui forme la corne) est endommagé, ce qui favorise la rotation de la troisième phalange et la fourbure, ainsi que la pourriture de la fourchette, la podotrochléite due aux contusions des structures internes du pied et la détérioration de la ligne blanche.

2.       La paroi est abîmée par les clous. Elle se dessèche et perd de son élasticité. L’isolation du sabot n’est plus étanche. Le métabolisme interne du pied diminue à cause d’une baisse de la température, surtout lorsqu’il fait froid, ce qui porte atteinte à la production de la corne et au soutien de la troisième phalange.

3.       La circulation sanguine se fait moins bien dans le pied avec toutes les conséquences négatives susnommées, outre un surmenage du cœur puisque les pieds ne peuvent plus assurer leur fonction de pompe, on voit apparaître les ‘poteaux’ qui vont avec.

4.       Des troubles du métabolisme par déséquilibre des protéines et par voie de conséquence des troubles cutanés, hépatiques et rénaux.

5.       Les vibrations causées par les fers abîment le podophylle, et provoquent des lésions comparables au syndrome de Raynaud chez les personnes qui travaillent avec des marteaux piqueurs.

6.       Le fer change la façon dont le poids est porté et modifie la bascule du pied, entraînant ainsi des problèmes musculaires et tendineux.

7.       Il provoque des surcharges anormales dans le sabot, entraînant des fissures, des seimes, et un décollement de la paroi.

8.       Les chocs sont moins bien amortis.

9.       La sensibilité du pied est diminuée, le cheval trébuchera plus facilement, ce qui augmente les risques pour monture et cavalier.

10.    Le poids du fer accroît la force centrifuge pendant le mouvement, ce qui surcharge les ligaments. Il représente également un risque de blessure plus élevé pour les personnes et les animaux.

11.     La traction est modifiée ; le cheval ne peut plus se déplacer en toute sécurité. La résistance dans un mouvement tournant est plus grande donc plus lourde pour les articulations et les tendons.

12.    Chez les jeunes chevaux le fer gêne la croissance de la troisième phalange.

13.    Il provoque une modification de la conformation car le cheval essaie de soulager les zones douloureuses du pied. Le sabot pousse de travers, les aplombs changent.

14.    Il abîme le sol.

15.    Il entraîne des frais d’entretien plus élevés, de nombreuses maladies et frais vétérinaires. Le cheval doit être remplacé plus rapidement.

16.    Il rend impossible le dépistage précoce du dépassement des limites biologiques d’un cheval.

17.    La perte accidentelle d'un fer rend le cheval inutilisable jusqu'à son remplacement (du fer). C'est alors la course au maréchal-ferrant….

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 Il a tout de même quelques ‘avantages’ :

1.        La possibilité d’utiliser le cheval sur n’importe quel terrain, à n’importe quel moment, sans avoir à accorder beaucoup d’attention à ses conditions de vie ou à ses pieds, aux dépens de la santé et de la longévité du cheval.

2.       La possibilité de dépasser temporairement les limites biologiques du cheval, également aux dépens de sa santé et de sa longévité.

3.       La possibilité d’utiliser plus longtemps un cheval boiteux, alors que les dégâts ne font que croître.

« Mais mon cheval ne peut pas marcher sans fers ! »

Ce n’est pas une raison pour ferrer un cheval, bien au contraire. C’est la preuve que ses sabots sont en tellement mauvais état et que ses conditions de vie sont si artificielles qu’il ne peut plus se passer de l’intervention humaine.

Qu’un cheval non ferré, vivant dans des conditions qui satisfont à ses besoins, est capable de performances importantes a été prouvé au long des siècles par tous ces chevaux au service des hommes.

Aujourd'hui des chevaux non ferrés, de loisirs, utilisés professionnellement ou concourrant dans toutes les disciplines, y compris l'endurance de haut niveau, prouvent tous les jours que c'est possible. Ces chevaux sont bien dans leurs pieds et dans leur tête, en pleine santé.

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Chevaux sauvages et chevaux domestiques

 

 Dans la nature, les chevaux sauvages se sont adaptés aux terrains divers et aux climats dans lesquels ils vivent. Ils sont libres d'errer 24 heures sur 24, sept jours par semaine, 365 jours par an. Beaucoup soutiennent que des chevaux sauvages, comme ceux à l'Ouest américain, sont génétiquement différents de leurs cousins domestiques ; ce qui n'est pas le cas.

Le "Mustang sauvage" est de la Famille des Equidae et de l'Espèce : Equus caballus. Donc ce sont tous les chevaux domestiques. Bien qu'il soit certain que quelques variations génétiques existent parmi les membres de la même espèce (la taille, la forme, la couleur, les allures), tous les chevaux actuels sont physiologiquement les mêmes et ont les mêmes besoins de base.
Alors comment se fait-il que les Mustangs sauvages vivant sur la terre inhospitalière aient développé les pieds si durs qui n'exigent aucune intervention humaine pour rester sains?

Si c'était le résultat d'une sélection naturelle qui sélectionnait uniquement ceux qui ont les pieds les meilleurs, comment se fait-il que des Mustangs captifs soient exposés rapidement aux mêmes maux et faiblesses de pied ainsi que les autres problèmes de santé des chevaux domestiques ?
Voici un tableau permettant de comparer les chevaux sauvages et les chevaux domestiques :

 

 

 

Equus Sauvage

Equus Domestique

 

 

  • Erre librement, parcourt 15-20 Km par jour
  • Est dans un box ou un enclos limitant ses mouvements

 

 

  • A une vie sociale dans un troupeau
  • Est souvent solitaire

 

 

  • A une diversité alimentaire énorme le permettant de manger ce qu'il a besoin quand il en a besoin et dans des quantités nécessaires
  • Est alimenté avec des rations fortement concentrées aux intervalles peu fréquents chaque jour, peut rester des heures avec rien dans l'estomac

 

 

  • Recherche certains minéraux supplémentaires quand son corps en a besoin
  • Est forcé de manger des rations fortifiées et est supplémenté avec des quantités diverses dont le corps peut ne pas avoir besoin

 

 

 

 

 

 

  • Mange et boit avec une position de tête baissée
  • Mange dans des mangeoires avec la tête dans une position anormalement haute et boit dans des seaux

 

 

  • Expose ses pieds à l'eau chaque jour quand il boit dans les rivières, les mares ou les lacs
  • A la place d'une petite douche quotidienne sur ses pieds pour les hydrater, on lui applique des préparations d'huile/graisse

 

 

  • Éprouve des changements de température graduels car il est continuellement dehors
  • Éprouve des changements soudains de température quand il se déplace du box au manège et quand ses couvertures sont enlevées

 

 

  • Ne porte aucune couverture ou autre protection
  • A des zones d'usures

 

 

  • A des sabots nus en contact direct avec la terre
  • A des sabots ferrés avec peu ou pas de contact avec le sol direct

 

 

  • Dort directement sur le sol
  • Dort sur literie douce (matelas de paille)

 

 

  • Marche souvent sur terrain accidenté
  • Se déplace sur un terrain " artificiel " souvent très doux

 

 

  • A une durée de la vie moyenne de 30 - 40 ans
  • Durée de la vie moyenne 15-20 ans

 

 

Il en a été ainsi depuis des millénaires

Il en est ainsi depuis moins de 1000 ans

 

 

 

 

 

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 En réfléchissant sur l'histoire des robustes Mustangs, nous nous rendons compte qu'ils sont un mélange génétique de différents chevaux. Ils ont tout d'abord été apportés par des conquistadors espagnols quand ils sont venus en Amérique au début des années 1500. Beaucoup de chevaux espagnols se sont échappés ou ont été relâchés et sont redevenus sauvages. Ils ont formé le noyau des grands troupeaux des chevaux qui occupaient tout le pays du nord du Mexique aux plaines occidentales des Etats-Unis.
Plus tard, ces populations de chevaux libres ont été croisées avec d'autre sangs de chevaux domestiques échappés des fermiers et des propriétaires de ranch. Au début du 20ème siècle, beaucoup de chevaux ont été libérés pendant la Grande Dépression quand leurs propriétaires ne pourraient plus se permettre de s'en occuper. Pendant 500 ans, les lignées se sont mélangées et croisées jusqu'à aboutir au Mustang américain moderne. Sur un niveau génétique il y a peu de différences entre eux et des chevaux domestiques - il n'y a pas simplement eu assez de temps, dans un sens évolutionnaire, pour les mutations génétiques provoquent des modifications significatives.

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Le mécanisme du sabot

par Antje Lücke

La corne est un matériel léger et souple qui a la qualité de pouvoir se dilater. Quand le cheval pose son pied par terre, la corne se dilate au niveau de la paroi – on parle bien de toute la paroi et non, comme on le croit si souvent, juste au niveau des talons (même si c'est l'endroit où le sabot s'écarte le plus). Cette dilatation n'a pas seulement lieu horizontalement, mais aussi verticalement:

Quand le cheval marche sur un objet dur, par exemple sur un caillou, la corne cède à l'endroit même où le sabot touche le caillou. Supposons que c'est près de la muraille. La corne de la muraille, matériel souple, " égalise" le niveau entre sol et caillou de sorte que la jambe ne se torde pas et par conséquent, ceci protége tendons et ligaments .

La fourchette joue un rôle très important pour le sabot, le pied, la jambe et le corps entier. Au-dessus de la fourchette se trouve une sorte d'éponge, appelé le coussinet plantaire. Celui-ci fonctionne comme une vraie petite pompe puissante, un petit coeur, car c'est lui qui pompe le sang dans les membres, qui assure que tous les éléments des membres (et par la suite, tout le corps) soient alimentés de sang. Du fait que le cheval dans la nature a les „talons plats“, une grande partie de la fourchette, plus précisément le premier tiers, à savoir la partie la plus large juste derrière les glomes, touche le sol et à chaque pas que fait le cheval, le coussinet plantaire est activé et assure la circulation du sang.

 

Le mouvement du sabot nu

 

En plus, la fourchette joue le rôle d'un amortisseur très efficace: à chaque pas que fait le cheval, elle vient en contact avec le sol et absorbe ainsi tout choc auquel est exposé le cheval qui est un animal bien lourd. Les parties du sabot touchant le sol en premier sont les régions plutôt molles, à savoir les glomes et la fourchette agissant en tant qu'amortisseur, et ensuite les talons, les quartiers et la pince – presque comme un pied humain.

L'os du pied (aussi appelé troisième phalange) est suspendu dans la boîte cornée par la corne lamellée. On peut s'imaginer elle-ci comme une sorte de fermeture velcro très solide: l'intérieur de la paroi et l'extérieur de l'os du pied sont munis de lamelles qui s'intercalent mutuellement pour former un tissus extrèmement ferme: en fait, pour retirer la paroi d'un sabot mort de l'os du pied, il faut deux personnes. Quand on regarde en-dessous du pied, la corne lamellée est visible en ce que l'on appelle la ligne blanche. La corne lamellée est entourée directement de la chair feuilletée remplie de sang. Lorsque le sabot est soulevé, la boîte cornée est étroite et presse la chair feuilletée, de sorte que du sang est pompé vers le haut, sang qui soutient l'activité fonctionnelle du coeur. Lorsque du poids est exercé sur le sabot (pied par terre), la boîte cornée se dilate, l'os du pied s'abaisse et la sole cède vers le bas (voir graphique plus haut). De cette manière, la chair feuilletée a plus de place (dans cet état elle est d'une épaisseur d'environ 5 mm ; dans le sabot soulevé elle est d'une épaisseur d'environ 2- 3 mm ) et peut se remplir à nouveau de sang telle qu'un éponge. Cette pompe est indispensable pour l'alimentation du sabot et de l'entière circulation en substances nutritives

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Témoignages
Etre "pieds nus" assure un comportement naturel et bien plus agréable pour le cheval. Cette pratique est enfin reconnue et va se développer. Nous la pratiquons depuis 1977 avec succès et nos 70 chevaux sont en pleine forme, en avant, et surtout exemptés des fourbures et des problèmes liés au ferrage. De plus il est bon de savoir que chaque pied nu assure le retour veineux. Le cheval est doté d'un coeur plutôt petit par rapport à sa corpulence. Aussi chaque pied est un véritable petit coeur qui complémente la circulation normale du sang et garantit ainsi l'oxygénation et l'élimination des toxines.Chaque pied est donc une "petite pompe" qui renvoie le sang. En ferrant le pied cette fonction vitale n'est plus assurée puisque la sole n'est plus en contact avec le sol. Ce trouble lié au ferrage pénalise grandement le fonctionnement normal. Ainsi de recentes études montrent que la moyenne d'espérance de vie d'un cheval ferré est de 20 ans alors que celle d'un cheval pieds nus est de 40 ans.?????? Ferrer un cheval nuit gravement à sa santé! ????????L'empêcher de marcher en le gardant en box est tout aussi pénalisant... Il convient de préciser que le cheval est un animal nomade qui parcours entre 15 et 40 kilomètres parjour...????       Les ????? sont de moi: Faut-il raconter des bourdes énormes pour plaider une cause ????? moi, je pense que non !!!!!                                                                                       Le sabot joue le rôle d'un amortisseur souple qui ne peut plus remplir sa fonction quand il est rigidifié, corseté, par la présence d'un fer. La déformation élastique du sabot ne pouvant plus s'exercer, les efforts sont renvoyés dans les articulations qui souffrent parce qu'elles sont sollicitées de façon anormale. Le ferrage entraîne inévitablement des pathologies destructrices. Chez nous, cette année encore, le vétérinaire n'a pas eu à intervenir ! Nos chevaux sont des "va nus pieds heureux". Quand ils ne travaillent pas avec nous, les chevaux d'Equi libre vivent une vraie vie de cheval dans un espace de plus de mille hectares, ce qui est, pour toute la troupe, la garantie d'une vie "équilibrée". C'est nous qui sommes à leur rythme et non l'inverse, comme c'est malheureusement trop souvent le cas dans les centres qui ne bénéficient pas d'espace ou qui préfèrent avoir les chevaux sous la main!Un cheval a un besoin vital d'espace pour être épanoui. Il est fort probable que vous seriez déprimée de vivre en permanence dans une cabine téléphonique! Alors pourquoi imposer cette torture à un cheval?Dans notre troupe de 70 chevaux, nous sélectionnons chaque monture en fonction du type de randonnée.
Un cheval en méforme n'est pas sollicité........


Voyage à cheval pieds nus.

(http://www.lungavia.eu/My_Homepage_Files/Page35.html)

Entre les différentes erreurs que nous avons commises en voyage, peut-être la plus grave a été celle de prétendre arriver jusqu'en France avec les chevaux « pieds nus ». La réalité faite de pierrailles coupantes, de sentiers inaccessibles et de nombreux kilomètres par jour nous a forcé à changer d'avis sur notre projet un peu trop naïf. Cependant le pied nu offre beaucoup d'avantages; la résistance du sabot devient prodigieuse, la fourchette en contact avec le terrain peut jouer entièrement son rôle de pompe du sang, ce qui favorise la circulation sanguine des membres qui marchent tant d'heures par jour. De plus, le cheval développe une sensibilité et donc une attention beaucoup plus élevée sur « où je mets les pieds » qui se traduit par plus de sécurité dans les passages difficiles autant pour le cheval que pour le cavalier.

Même si les clous avec pointe en tungstène favorisent l'adhérence au sol, les fers sont néanmoins toujours très glissants sur les superficies lisses et dures (pierres, roches, goudron,... tout ce qu'on rencontre le plus souvent en voyage).

(Note : des passages impossibles pour des chevaux ferrés peuvent être envisageables avec des chevaux pieds nus : expérience personnelle dans les gorges de la Méouge avec un cheval ferré et l’autre non…..)

En fait, je ne conseillerais pas d'entreprendre un long voyage avec des chevaux pieds nus à moins d'avoir la possibilité de « diluer » les kilomètres par jour et de traverser un terrain prioritairement doux (pas la montagne). Mais je conseillerais vivement à qui pratique l'équitation de campagne de ne pas ferrer ses chevaux plus d'une ou deux fois par an. Il se peut qu'un cheval qui n'ait jamais été pieds nus, ou bien qui ait une structure lourde ou simplement un sabot peut performant, ait du mal dans un premier temps à marcher sans fers. Mais avec un peu de patience on obtient d'énormes bénéfices pour la santé du pied de notre compagnon d'aventure.

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Le cas OLYIA


Voir photo d’Olyia dans la page « photos »


Olyia est une jeune jument de bientôt, 5 ans. Elle est croisée OI et Paint Horse et très typée "Quarter". Elle n’a jamais été ferrée et ses pieds sont, naturellement, assez larges (pour une origine quarter) et solides, la corne est souple et non « cassante ».
Olyia a été débourrée à 3 ans ½ et a commencé à sortir pour de petites ballades à 4 ans. Les sorties se font dans un environnement montagnard, soit sur des sentiers et pistes très caillouteux et / ou sur un chemin goudronné.
Elle est de fin avril à mi novembre, en parcs de « colline » secs, pauvres et pierreux  et l’hiver dans un paddock plus ou moins boueux avec foin, luzerne et orge.

Je l’ai toujours parée à la « va comme je te pousse », je n’ai aucune technique !
J’ai fait quelques progrès depuis mais je n’ai toujours pas fait de stage de parage et j’essai d’appliquer ce que j’ai lu sur les sites consacrés aux « pieds nus »

Nous avons commencé à nous intéresser au « pieds nus » vers les trois ans d’Olyia et nous avons décidés de tenter de la laisser sans fer.
Nous avons acheté des « sandales » Old Mac pour les antérieurs et nous nous sommes lancés dans les premières petites randos.
D’abord quelques heures, puis une journée, puis deux jours ½ (voir « Randos » et « Petit Buëch »). 

C’est une rando pas facile, en principe réservée à des chevaux plus murs et avec des pistes et sentiers particulièrement abrasifs.
La 1° ½ journée n’est pas décrite dans la rando « Petit Buëch » c’est du sentier très pierreux : pas de sandale et pas de problème notable (le soir, petit coup de râpe sur le bord de la paroi)  
Le 2° jour, grosse journée : beaucoup de dénivelé et de pierre. Après la pose de midi, nous avons hésités à lui mettre ses sandales et finalement nous avons décidé de lui faire finir la journée pieds nus. Le soir à l’étape : RAS, pas de sensibilité particulière, tout est bien, pas de coup de râpe.
Le 3° jour, elle part avec ses sandales et après la pose, comme il restait pas mal de goudron nous les lui laissons. Le soir les pieds paraissent avoir un peu « chauffer » mais sans problème particulier.
Globalement le résultat est très positif.                                                                         
Autre rando de deux jours : la Montagne de Lure (04)

1° journée sur des pistes pas trop mauvaise : pas de sandale et RAS le soir.
2° journée : départ avec les sandales sur des pistes très pierreuses, avec des flaques d ‘eau et des parties sur le goudron. En milieu de journée je m’aperçois qu’une sandale est mal fixée et nous nous arrêtons pour la remettre en place.
Pas de dégât ni pour le pied ni pour la sandale (ouf !), nous rattrapons le groupe au petit galop.
En fin de journée tout est bien, la jument est en pleine forme et les sandales ne montrent pas d’usure particulière.
Là encore bilan positif mais reste à passer au stade supérieur: la randonnée d’une semaine…..

A suivre……


En 2007 Olyia commence à "travailler" plus régulièrement: a partir de juin 1 à 2 sorties de 6 à 8 heures par semaine: Au bout de quelques semaines et malgré la présence des sandales, la jument est de plus en plus sensible (refus de prendre le galop et sensibilité évidente sur les pierres!)

Finalement, et après avoir longtemps hésité, nous décidons de faire poser des fers sur les antérieurs. Quelques jours après, nous partons pour 4 jours de randos dans le Briançonnais (terrain difficile). Tout va bien pour les antérieurs mais les postérieurs deviennent sensibles et nous n’aurions pas pu poursuivre la rando…..

Conclusion provisoire : le bilan positif de la première année ne s’est pas confirmé : ce qui est possible dans des conditions « normales » ne l’est plus pour une utilisation intensive. S’il n’est pas indispensable de protéger des pieds qui travaillent quelques heures par semaine sur des sols « faciles » (même goudronnés !) il ne me semble pas possible de demander à un cheval de marcher (et +) plusieurs jours par semaine sur les caillasses des Alpes.

Une monitrice de mes amis pense la même chose : elle a travaillé l’été 2007 avec un piquet de chevaux sans fer en ballade, à la fin de la saison quasiment tous les chevaux étaient hyper sensible. Cela lui à posés plusieurs problèmes : les clients se rendaient compte de la sensibilité des chevaux et posaient des questions « gênantes » et, sur certains passages, les chevaux devenaient dangereux en cherchant à passer au bord des sentiers (même si ce bord domine un ravin !).


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Syndrome Naviculaire

et Pieds Nus

 

A la recherche de la vérité au sujet du syndrome naviculaire

Par Pete Ramey

L’un des domaines les plus nébuleux de la pathologie du sabot sur lequel un maréchal-ferrant puisse essayer de faire des recherches est le syndrome naviculaire. Tous les textes plus anciens se contredisent et des montagnes de nouvelles recherches sont effectuées chaque jour. La bonne nouvelle c’est que les maréchaux qui étudient les sabots de chevaux sauvages et qui parent les chevaux domestiques de façon à donner au sabot une forme plus proche de ce que la nature avait voulu, guérissent régulièrement des chevaux diagnostiqués comme étant des cas naviculaires sans espoir. Des chercheurs vétérinaires portent leurs regards dans cette nouvelle direction et sont en train de lever le voile sur les vieux mystères concernant les problèmes naviculaires.

Etant un de ces maréchaux qui en est arrivé à considérer restaurer le confort et l’utilisabilité des chevaux naviculaires comme un travail de routine, j’écris cet article dans l’espoir de familiariser d’autres personnes avec les moyens efficaces que nous avons pour traiter ce problème. Comprendre ce que sont exactement les vrais problèmes est 99% de la bataille.

Le Dr. Bowker de l’Université du Michigan se trouve sur le devant de la recherche vétérinaire qui se concentre sur la façon dont les sabots naturellement formés sont supposés fonctionner. Il a identifié le talon se posant sur le sol en premier comme l’élément le plus important du fonctionnement et, plus important encore, du développement du sabot. Il enseigne que, quand le sabot se pose sur le sol avec le talon d’abord, le sabot s’élargit et le ‘solar dome’ descend, augmentant ainsi énormément le volume de la capsule du sabot. Cette soudaine augmentation de volume crée un vacuum qui aspire le sang dans la capsule. La circulation du sang non seulement nourrit le sabot vivant mais agit également comme un absorbeur de chocs hydraulique très important.[…] Ceci est exactement le contraire de ce que la plupart d’entre nous avons appris au cours de notre formation. On m’avait enseigné à  considérer la fourchette comme une  pompe de moteur hors-bord ou de tensiomètre qui propulserait du sang au moment de l’impact. Nous savons de toute façon depuis des années que les sabots en eux-mêmes aident à la circulation mais il y a une énorme différence entre l’ancienne théorie et la nouvelle : l’expansion et le fonctionnement de la capsule du sabot dans son entier sont beaucoup plus difficiles à obtenir qu’une simple pression de la fourchette et, puisque nous savons aujourd’hui qu’elle grande importance cette expansion a pour l’absorption des chocs et la longévité, beaucoup plus importants.

Entre maintenant en scène le Dr. James Rooney de l’American College of Veterinarian Pathologists. Il est spécialisé dans l’étude post mortem des chevaux. Bien que tous les propriétaires de plus de 10 chevaux que je connaisse possèdent son livre Le Cheval Boiteux, ses découvertes étonnantes sur les changements de l’os naviculaire sont pour la plupart ignorées des communautés vétérinaires et de maréchaux. J’espère changer cela.

Nous savons depuis de nombreuses années que certains chevaux qui présentent des modifications de l’os naviculaire n’ont aucun problème alors que beaucoup de chevaux qui ne sont pas affectés par ces modifications sont sévèrement boiteux sur l’arrière du pied. On a assumé pendant longtemps que les dommages sur l’os naviculaire se produisent en premier, soit à cause d’une mystérieuse maladie génétique dégénérative, soit à cause d’un manque de circulation, soit encore, comme je le dis dans mon livre Making Natural Hoof Care Work For You, le résultat d’une pression contre-nature dans cette région du pied. Je peux encore en accepter 2 sur 3 comme étant une partie de ce qui se passe (il est certain que la théorie de la maladie dégénérative est complètement fausse). On a longtemps assumé que la douleur du syndrome naviculaire était causée par la friction sur l’os naviculaire déjà endommagé du tendon profond fléchisseur (/tendon perforant ?). Il a aussi été assumé que cette friction sur une surface rugueuse (de l’os du naviculaire en mauvais état donc) endommageait ensuite le tendon profond fléchisseur. Il y plusieurs années je me suis demandé comment cela pouvait être possible. Si c’était le cas, poser volontairement le pied sur le sol la pince la première augmenterait considérablement la douleur pour un cheval. Le seul moyen qu’il aurait de se déplacer de cette façon serait de faire supporter tout son poids par le tendon fléchisseur sur le système de poulie qui est supposé lui faire mal !

Sur les milliers de chevaux morts qu’il a examinés, le Dr Rooney a constaté que les cartilages fibreux qui entourent le tendon fléchisseur et l’os naviculaire étaient TOUJOURS endommagés si l’on était en présence de modification de l’os. Il n’a constaté absolument aucun cas où l’os commençait à être endommagé sans que les cartilages situés entre l’os naviculaire et le tendon fléchisseur ne soient eux aussi endommagés. Pas un seul cas sur plusieurs milliers. Relisez ceci si vous n’avez pas levé les sourcils à la lecture de ce paragraphe.

Plus spécifiquement, voici l’ordre dans lequel les dommages se produisent : d’abord le fibrocartilage autour de l’os naviculaire (il en va de même pour l’arthrose qui commence à apparaître sur la surface la plus convexe), puis les fibrocartilages qui entourent le tendon profond fléchisseur, ensuite le tendon fléchisseur lui-même, et, finalement, l’os naviculaire est endommagé par la surface rugueuse du tendon  fléchisseur. Comment ? Pourquoi ? Dr Rooney se l’est également demandé. En simulant une pose au sol pince la première avec des jambes de chevaux morts et à l’aide de machines il a été capable de reproduire le processus exact qui est le commencement des modifications de l’os naviculaire.

Avec une locomotion normale, talon d’abord, le tendon profond fléchisseur est rapidement tendu par le joint de la première phalange qui descend. Au même moment la troisième phalange pivote vers l’avant et relâche le tendon fléchisseur. En revanche, dans le cas d’une pose au sol pince la première, le joint qui descend est encore en train de tirer sur le tendon après l’impact mais, une fois que la pince touche le sol, le talon bascule à son tour vers le sol et tire lui aussi sur le tendon au même instant. Il faut comprendre que, dans le cas d’impact par talon le premier, nous avons une poulie qui tire alors que l’autre relâche le tendon. Dans le cas d’un impact pince la première, les deux poulies tirent en même temps. Une force bien plus grande que ne l’avait prévue la nature est appliquée à la poulie du naviculaire. Cela fait une grande différence et cela ajoute énormément à la force appliquée au tendon et à l’os naviculaire. Cette force est bien sûr largement augmentée si ce mouvement contre nature se produit sur une surface dure. Une plus grande force signifie une plus grande friction et la répétition continuelle de ceci cause des dommages dans cette région du pied. Le Dr Rooney a découvert et documenté ces importantes informations depuis de nombreuses années (la publication la plus ancienne que j’ai pu trouver date de 1974 !).

Nous savons depuis des années que les chevaux peuvent souffrir de sérieuses douleurs caudales sans que l’os naviculaire soit endommagé. Nous savons aussi depuis des années que les chevaux peuvent avoir subits des modifications spectaculaires de l’os naviculaire mais sans jamais souffrir de boiterie. Dr Rooney a prouvé et publié que c’était en fait le mouvement non-naturel de la ‘pince la première’ (généralement effectué pour éviter les douleurs de talons) qui cause la modification de l’os naviculaire, et non l’inverse comme la plupart des professionnels le pensait. Il est compréhensible que le Dr Rooney soit l’une des personnes les plus frustrées que je connaisse. Des milliers de chevaux naviculaires ont été inutilement détruis depuis qu’il a fait ces découvertes. Il était en avance sur son temps de 40 ans.

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Cette ‘information perdue’ s’accorde parfaitement avec les  recherches plus récentes du Dr Bowker. Il a longuement étudié l’arrière du sabot équin sous toutes les coutures. Quand un cheval naît, ses quatre pieds sont identiques, même sous un microscope. Leur développement est incomplet ; la stimulation physique est censée finir le travail.

La base de la partie avant du sabot est la troisième phalange (P3). La sole et les parois y sont attachées de façon rigide, ce qui donne une structure ferme depuis laquelle pousser pendant la locomotion. Les cartilages latéraux sont la base de la partie arrière du sabot. Ils procurent une partie plus souple pour dissiper une grande partie de l’énergie initiale de l’impact, comme les pneus sur votre voiture. Quand un poulain naît, les cartilages latéraux sont minuscules, comme le reste du sabot. Ils font moins de 2 millimètres d’épaisseur et ne s’étendent même pas encore d’un bout à l’autre du sabot en passant sous la fourchette. Quand le pied grandit, l’évasement, la flexion et la distorsion de la capsule du sabot permettent le développement des cartilages latéraux. Quand ils atteignent l’âge adulte, les chevaux sauvages ont développé des cartilages de presque 2,5 cms d’épaisseur et une solide base de cartilage s’est formée entre la fourchette et le coussinet plantaire.

Pendant ce temps le coussinet plantaire continue à se développer lui aussi. Le coussinet plantaire est un important centre nerveux du pied. En fait, la plupart des propriocepteurs du pied se trouvent dans le coussinet plantaire. Quand le poulain naît, le coussinet plantaire est composé de graisse. Il offre la quantité d’exposition correcte pour que les nerfs puissent ‘ressentir’, mais offre aussi la protection nécessaire pour que le léger poulain ne ressente pas de douleur quand il pose le pied sur le sol.

Chaque fois que le pied frappe le sol, la pression et le relâchement de la fourchette amènent un peu de fibrocartilage à se former depuis l’avant du coussinet plantaire pour s’étendre ensuite vers l’arrière. Quand le cheval sauvage atteint son poids d’adulte, le coussinet plantaire doit s’être transformé en une masse solide de fibrocartilages qui offrira ainsi la protection nécessaire aux nerfs contre la force d’un impact d’un cheval adulte.

Cependant nous élevons en général nos poulains domestiques sur des sols souples. La capsule du sabot ne peut pas se tordre et le développement du coussinet plantaire prend du retard. Ensuite nous avons tendance à ferrer les chevaux à l’âge de 2 ans et cela empêche aussi le sabot de se twister et de se fléchir, mettant ainsi un frein total au développement. Nous obtenons donc ce résultat très commun : des sabots de taille adulte qui ont encore des cartilages latéraux parfois fin de 3 millimètres au lieu des 2,5 cms naturels qu’ils devraient avoir.

Dans le même temps, le terrain souple sur lequel nous élevons traditionnellement nos poulains limite les pressions sur la fourchette. Nous offrons également à nos poulains tout ce dont ils ont besoin et ils aucune raison d’effectuer les 30 kms par jours qu’ils feraient dans la nature. Nous avons tendance à négliger les sabots des poulains, permettant ainsi aux talons de trop pousser et de sur-protéger la fourchette, ce qui réduit encore la pression sur cette dernière tout le long de la croissance du poulain.

Le résultat de tout cela est que, de façon très consistante, le développement du coussinet plantaire prend du retard chez les chevaux domestiques. L’arrière du pied est trop sensible pour être ‘le point d’impact’ qu’il est supposé être et nos chevaux prennent donc l’habitude de commencer à poser la pince en premier pour éviter la douleur. Ce mouvement interrompt le développement de l’arrière du pied.

[Vous pouvez facilement apprendre à sentir le développement complet du coussinet plantaire avec le bout de vos doigts. Prenez un pied et pressez la région au dessus des bulbes (/glomes ?) ; entre les cartilages latéraux vous trouverez un endroit beaucoup plus ferme et dense si le coussinet plantaire et bien développé. Le moyen le plus facile pour apprendre à repérer cet endroit est de comparer les antérieurs et les postérieurs, surtout quand le cheval à de beaux et sains sabots postérieurs et des sabots antérieurs en mauvais états.]

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 Quand les chevaux domestiques sont montés pour la première fois, l’arrière de leur pied est pratiquement inutile et peut causer des douleurs sur des terrains caillouteux. Ce problème apparaît plus sur les sabots antérieurs que les postérieurs. Beaucoup d’entre nous ont appris que le cheval a plus de problèmes sur les pieds avant que sur les pieds arrières parce que 60% de son poids, et presque la totalité de celui du cavalier, porte sur eux. Cela est vrai pour un cheval à l’arrêt mais, une fois que le cheval se met en marche, l’arrière main fournit beaucoup plus d’effort.

Dès le moment où les poulains savent marcher, ils se servent glorieusement de leur arrière-main pour bouger pendant leur période d’exubérance. Le cheval domestique développe ainsi de façon très consistante leurs pieds arrière plus complètement. C’est une chose importante à savoir. C’est la seule raison pour laquelle les pieds qui travaillent le plus chez le chles pieds arrière) ont une plus grande résistance à la fourbure et à la maladie naviculaire et tendent à être en général plus résistants et plus sains. Ce n’est donc pas en dépit du fait qu’ils travaillent plus que les pieds avant mais justement grâce à cela.

Donc quand nous discutons de la pathologie derrière la maladie naviculaire, nous devons comprendre que le vrai problème réside dans le fait que la plupart des chevaux domestiques sont incapables d’atterrir sur leurs talons sur un sol mou et encore moins sur le terrain rocailleux qu’ils étaient destinés à parcourir. Quand un cheval est sensible sur un terrain caillouteux beaucoup de gens blâment la sole, mais regardez bien leur façon de marcher. Dans la quasi-totalité des cas ils vont raccourcir leurs foulées, atterrir sur la pince et se pencher en avant. Ils protègent leur fourchette et coussinet plantaire sensibles. Dr Bowker a prouvé que plus ils essaient de se déplacer de cette façon plus les structures du pieds s’affaiblissent.

Les impacts pince la première répétés accentuent la tension et déchirent l’attachement du ligament impair (l’attachement de P3 et de l’os naviculaire). L’os naviculaire fait partie d’un système articulé entre P2 (l’os de la couronne) et P3. Lorsque le cheval atterrit sur la pince, le poids du cheval se répercute violemment sur l’os naviculaire quand le talon bascule vers le bas. Cela torture constamment le ligament impair. 80% de l’approvisionnement en sang de l’os naviculaire passe par ce ligament. Bowker blâme une perte de la circulation à travers le ligament pour beaucoup des modifications de l’os naviculaire, ainsi que pour le fait que les tentatives pour réparer cet attachement laissent des ossifications sur P3 et l’os naviculaire.

L’Université du Michigan a aussi découvert que la perte d’os souvent diagnostiquée comme maladie naviculaire est le résultat d’une absence de pression naturelle (pensez à la perte osseuse subite par les astronautes durant de longs séjours dans l’espace) sur la région du pied due à des atterrissages sur la pince répétés ; le Dr Bowker trouve constamment beaucoup plus de dégâts sur P3 chez les chevaux naviculaires, avec une perte de 40-60% de la masse osseuse très commune sur P3. Plus spécifiquement, il met en cause la charge périphérique, ou la charge sur les seules parois sans l’aide de support naturel de la sole et les atterrissages sur la pince. Chaque cas de figure prive P3 de la pression naturelle dont il a besoin pour rester en bonne santé et fonctionner correctement.

Bien que les Dr Rooney et Bowker aient trouvés des causes différentes pour les modifications de l’os naviculaire, tous deux sont formels sur le fait que c’est le résultat d’atterrissages sur la pince répétés sur le long terme ou l’absence d’utilisation de l’arrière du pied. Les chevaux sauvages du désert frappent l’arrière de leurs pieds en premier sur tout type de terrains. [The Natural Horse ; Jackson] La plupart de leurs frères domestiques sursautent avec douleur quand on racle un cure-pieds le long de leur fourchette ou de la fente centrale et cela devrait inquiéter les propriétaires de tels chevaux.

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Par le passé (et, malheureusement, on le voit encore aujourd’hui), quand un cheval avait des allure pointées ou bien posait le pied sur le sol la pince la première en raccourcissant ses foulées, on suspectait le syndrome naviculaire. Les nerfs à l’arrière du pied étaient endormis pour voir si cela rendait le cheval temporairement non boiteux, ou bien peut être que des testeurs étaient utilisés sur le sabot pour rechercher des douleurs éventuelles le long de la fourchette et des talons. S’il était confirmé que le cheval avait mal sur l’arrière du pied, des radios étaient prises pour vérifier si l’os naviculaire avait subi des modifications. Si ces radios étaient positives, on donnait le choix au propriétaire : soit on euthanasiait le cheval, soit on proposait d’utiliser des ferrures orthopédiques pour tirer quelques années de plus d’utilisation du cheval condamné. Je vois tous les jours qu’un coussinet plantaire fragile ou une fourchette malsaine sont assez pour amener le cheval à atterrir pince la première. Les Dr Rooney et Bowker ont prouvés que favoriser une telle façon de marche causait des dégâts sur le fibrocartilage de l’os naviculaire et du tendon fléchisseur et que les modifications de l’os de la vraie maladie naviculaire se produisent plus tard. En d’autres mots, c’est la douleur ressentie dans les talons qui cause la maladie naviculaire. J’ai vu de mes yeux que, quand les vrais problèmes qui causent de la douleur au cheval sont écartés/résolus, la présence d’un os naviculaire modifié ne cause pas de douleur au chautant que nous pouvons en juger). Il est triste de penser à tous les chevaux qui ont pu être euthanasiés pour cause de dégénérescence chronique.

Quand nous faisons face à une telle situation, nous avons deux options.  La première est de masquer le problème avec des eggbars, pads, fers à l’envers…en faisant en sorte que la fourchette ne touche jamais le sol. Cette solution serait adaptée si elle ne causait pas ces forces destructrices qui travaillent ‘en cachette’, sans que l’on s’en aperçoive. D’une part, plus nous protégeons la fourchette et le coussinet plantaire, plus ils vont perdre leurs facultés à fonctionner correctement. Masquer les vrais problèmes en s’attaquant à des symptômes va automatiquement nous retomber sur le dos un de ces jours. Pire encore, en faisant ceci nous supprimons l’expansion naturelle et l’absorption hydraulique des chocs. Quand nous relevons les talons pour protéger la fourchette douloureuse, les chocs ne peuvent pas être correctement absorbés par l’apparatus suspenseur non plus et, si l’on regarde la chose en prenant en compte le squelette (ce qui est pertinent pour le cheval), une pose du pied pince la première est quelque chose de forcé de toute façon (essayez un peu de courir avec des chaussure à talons hauts ou des bottes de cowboy à talons et vous verrez exactement ce que je veux dire). Il faut comprendre que toute cette discussion à propos du talon frappant le sol en premier relève de l’alignement naturel des os durant la locomotion et PAS du talon extérieur que nous voyons. Si les talons d’un cheval sont relevés artificiellement et qu’il se trouve qu’ils frappent le sol en premier, P3 (à l’intérieur donc !) pourra QUAND MEME atterrir pointe la première au moment de l’impact et causera ainsi les mêmes forces contre nature.

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Toutes ces recherches peuvent être résumées à ceci : La notion traditionnelle selon laquelle élever les talons procure un relâchement du tendon fléchisseur qui diminue la pression sur l’os naviculaire est fausse. Cela peut être vrai pour un cheval immobile mais c’est tout le contraire pour un cheval en mouvement. Un talon bas, un fonctionnement sain du sabot et un talon qui se pose sur le sol en premier minimisent la tension sur le tendon fléchisseur et donc sur la région naviculaire.

La conséquence de ce mouvement non naturel et de la dissipation de l’énergie naturelle est que la plupart des gens pensent qu’il est normal pour les chevaux d’avoir des problèmes d’articulations et de dos, et d’être simplement ‘vieux’ dès qu’ils atteignent l’âge de dix ans. La vérité est que les chevaux vivant dans la nature sont en bonne santé et pleins de vie en moyenne 3 fois plus longtemps que les chevaux domestiques. [cf Jackson]  Une des grandes raisons de cette extraordinaire différence est l’usure et la dégradation que nous infligeons à leurs corps avec ce même mouvement contre nature dont nous parlons ici.

Cela ne me dérange pas de me lancer dans des débats Fers vs. Pieds Nus avec les gens. Un maréchal ferrant bien éduqué peut trouver des arguments convaincants en faveur du ferrage et un débat animé me garde motivé. Cependant, au vue de la recherche moderne sur le développement du sabot, je pense humblement que les vétérinaires devraient intervenir et se mettre en rage si quelqu’un ferre un cheval avant que le développement du sabot soit achevé !

Quelle est donc l’autre option quand on a un cheval naviculaire ? Fixer les vrais problèmes. Cela se fait en remettant la fourchette et le coussinet plantaire au travail. (J’espère que personne ne va essayer d’apprendre à parer avec cet article. J’ai écrit un livre entier, d’innombrables articles et je fais partie d’un grand programme d’apprentissage, l’AANHCP, pour cela) La sole du cheval doit être laissée tranquille pendant que les talons sont graduellement rabaissés pour augmenter la pression sur la fourchette—à discrétion, autant que le cheval peut le supporter. C’est comme marcher sur un fil tel un équilibriste. Si vous y allez trop lentement vous ne ferez pas de progrès. Si vous y allez trop vite le cheval sera trop sensible à l’arrière du pied et marchera sur la pince de toute façon ; pas de progrès non plus (lire ‘Heel Height : The Deciding Factor’ sur www.hoofrehab.com). Cette capacité à marcher sur ce fil sépare les maîtres des incompétents quand on parle de parage de sabots. Evitez de toucher à la fourchette sauf pour enlever des tissus déjà détruits par la maladie. On doit lui permettre de se durcir comme la sole. Laisser le ‘Breakover’ à sa place, en relation avec P3. [Définition : Breakover= Le point sur le dessous du pied qui est encore au contact du sol au moment où le talon le quitte. Il n’est pas juste au centre du la pince, mais tout autour du sabot car les chevaux ne se déplacent pas toujours en ligne droite sur des sols parfaitement plats. En effet, ils tournent, donc le breakover peut arriver n’importe où autour du périmètre du pied.] (Lire ‘Breakover’ sure www.hoofrehab.com)

Faites tout ce que vous pouvez pour que les chevaux gardent les pieds au sec. Des paddocks et boxes bien nettoyés ou des paddock avec des gravillons doivent être mis à disposition des chevaux quotidiennement si vous vivez dans une région très humide. C’est étonnamment facile et peu onéreux à entretenir (Dr Bowker va plus loin et dit : « Votre cheval doit dormir sur le terrain sur lequel vous comptez monter », mais sa position lui permet d’être plus audacieux que moi n’est-ce pas ?). Essayer de procurer au cheval beaucoup d’occasions de se défouler avec d’autres chevaux et montez souvent sur des terrains qui permettent au cheval de poser le talon au sol d’abord. Utilisez des hipposandales (je préfère les Easyboot Epics dans la plupart des cas) quand vous montez sur des terrains qui forcent un atterrissage pince en premier ou qui sont un peu douloureux sur les fourchettes et talons encore sensibles. Laissez le cheval pieds nus le reste du temps. Le sol va renforcer l’arrière du pied et, élever la fourchette plus au-dessus du sol, gênant la stimulation et la circulation avec un fer permanent, ne peut que travailler contre nous.

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Souvent, les chevaux avec une fourchette et un coussinet plantaire un peu malsains se déplaceront pince la première sur tous les terrains, même en fers ou hipposandales. J’ai découvert qu’en rajoutant un pad en mousse, sous la fourchette, dans la sandale les chevaux se déplacent de suite confortablement et correctement. Puisque la sandale à elle seule enlève effectivement la pression sur la fourchette et que l’ajout d’un pad augmente de beaucoup cette même pression sur la région du pied, je ne peux qu’assumer que la douleur d’origine est causée par des vibrations plutôt que par la pression. Peut-être que la diminution des vibrations est un but important de la fourchette et du coussinet plantaire et que le pad les imitent artificiellement. Les chevaux décrits ici font des progrès phénoménaux quand montés souvent avec ce type de sandales.
J’utilise des sandales Epic pour cela et découpe des tapis de selle en néoprène pour faire mes pads. (Un nouveau tapis de chez EasyCare sera dispo à partir de janvier 2006, il dure plus longtemps que les tapis de selle). Si la sandale va parfaitement au cheval je coupe un morceau de tapis de la forme d’une fourchette, le fixe sous le sabot avec du ruban adhésif et puis je mets la sandale. Si la sandale est un peu trop grande, je coupe le pad de façon à remplir le fond entier de la sandale et l’utilise donc comme ‘semelle’. Il faudra cependant marquer quelle sandale va sur quel pied car chaque sabot va mettre sa marque distincte sur le pad-semelle.

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Vous pouvez vous amusez à créer différentes combinaisons de pads et toujours trouver une combinaison qui va mettre votre cheval à l’aise comme rien d’autre au monde. Des kilomètres de monte avec ces sandales va développer les structures internes plus rapidement qu’aucune autre méthode que je connaisse et va vous permettre de monter sur votre cheval alors que cela ne serait pas possible avec d’autres méthodes. C’est vraiment comme un coup de baguette magique pour un cheval naviculaire ! (Lire l’article Boots and Pads sur www.hoofrehab.com pour des descriptions plus détaillées ainsi que des photos).

Très rapidement la fourchette et le coussinet plantaire vont se renforcer et le cheval va trouver son confort. S’il y a eu des dommages sur l’os naviculaire, ils seront toujours là longtemps après que le cheval soit bien dans ses sabots, mais le cheval ne s’en rendra probablement pas compte. Certains disent que les dégâts peuvent être réparés naturellement sur le long terme mais peu de gens semblent s’en soucier quand le cheval se sent bien donc je n’ai jamais vu personne prouver ou documenter cette théorie. J’ai été très excité de découvrir que le Dr Bowker est en train de méthodiquement documenter l’amélioration de la santé du sabot du cheval naviculaire sur le long terme. Il me tarde qu’il publie ses résultats. Le Dr Rooney maintient toujours qu’une fois que les modifications osseuses de la vraie maladie naviculaire commencent, elles sont irréversibles. De mon côté par contre j’ai vu de mes propres yeux ces chevaux revenir à une utilisation montée et un bonheur apparent avec une régularité étonnante. Alors que nous argumentions sans relâche, je commençai à penser que nous allions devoir nous ‘mettre d’accord pour ne pas être d’accord’. Et puis je me suis rendu compte que nous parlions de deux choses différentes. Je vais me prendre comme exemple. Etant adolescent, un soir je suis monté dans la mauvaise voiture et je me suis gagné 4 vertèbres au bas du dos complètement figées ensembles par des chirurgiens. Mes poignets sont endommagés de façon permanente à force de me soutenir par le bout de mes doigts durant ma période ‘escalade’. Les motos cross se sont chargées de mes épaules. Courir dans des lits de rivières asséchées a liquidé mes genoux. Serait-il possible de me déclarer cliniquement sain ? Non. Mes radios révèleront toujours les erreurs de mon passé et un bon test de flexion me paralyserait probablement pendant 3 jours. Je suis très heureux cependant, et je fais un des métiers les plus difficiles au monde physiquement avec un grand sourire tous les jours. Cela me suffit et cela suffit probablement à la plupart des chevaux naviculaires également.




 Quand les modifications de l’os naviculaire sont traitées comme un symptôme d’une simple perte du fonctionnement et de sensitivité de l’arrière du pied, guérir un cheval boiteux est en général une tâche facile. J’ai personnellement vu de nombreux chevaux avec des changements naviculaires confirmés, qui ont endurés des années de souffrance pendant que les propriétaires payaient les factures pour des ferrures orthopédiques, arrêter de boiter seulement quelques jours après le premier parage correct et une occasion de passer pieds nus. Parfois cela prend plus de temps bien sûr, mais il ne m’est encore jamais arrivé d’échouer sur un seul cas de cheval naviculaire. (Oui, je sais que cela arrivera un jour, mais j’ai écris la même chose dans mon livre il y a 5 ans. J’attends toujours). La meilleure chose qu’un lecteur puisse retirer de cet article est que tout ce dont nous avons discuté peut être évité. Nous ramenons l’espérance de vie et le potentiel athlétique de nos poulains à un très jeune âge. Prenez soin des sabots de vos bébés, assurez-vous qu’ils aient assez d’exercice et faites en sorte qu’ils passent quelques temps sur des sols secs et durs. Soyez certains que la fourchette et le coussinet plantaire de votre cheval sont assez résistants pour permettre l’expansion du sabot et un talon qui touche le sol en premier en toutes situations. Vous avez tout à y gagner.

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